Aborigènes
Blague réelle:
Une Sœur américaine qui vit depuis des années avec une tribu aborigène d’Australie, était de passage… On parle de Bible avec elle, de la pomme d’Adam et Ève, et elle se rappelle. Quand elle leur a raconté l’épisode, ses amis aborigènes ont commenté le passage en disant : « Quelle histoire… nous, on n’aurait pas fait comme eux. On aurait balancé la pomme et bouffé le serpent… »echo d’Israël.
Bon, Adam s’il-te-plaît, la prochaine fois avant de faire une catastrophe, viens d’abord aux JMJ avec ta femme.
Les Aborigènes, premiers habitants de l’île, sont venus d’Asie il y a environ 50 000 ans, à l’époque où la glaciation permettait un passage entre certaines îles d’Asie et d’Océanie. Lors de la colonisation, les Aborigènes, tous chasseurs-cueilleurs, puis parfois éleveurs, ont été décimés, chassés et parqués dans des réserves sur les terres les plus pauvres. Leur population a été divisés par 10 en 150 ans (tombant à quelques dizaines de milliers dans les années 1930), avant de remonter à quelques centaines de milliers.
Depuis la restitution des terres en 1976, beaucoup sont retournés vivre sur les lieux de leurs ancêtres –homelands-.
On dénombre 250 tribus divisées en clans avec autant de dialectes, chacun pouvant parler une ou plusieurs langues, affiliées à des territoires définis avec lesquels ils avaient des liens physiques et spirituels. Leur vie est symboliquement structurée par la relation à des totems, objets naturels représentant un ancêtre ou un esprit sous forme d’arbre, chenille, poisson, oiseau, serpent…
Les Aborigènes sont de remarquables peintres, sur écorces dans les Territoires du Nord, sur tissus et toiles dans la partie du désert central. À l’exception des peintures rupestres, la plupart des œuvres aborigènes sont éphémères: peintures corporelles, dessins sur le sable, peintures végétales au sol… À partir des années 1970 les aborigènes ont abordés la peinture acrylique sur toile, connaissant un grand succès. Les œuvres aborigènes racontent souvent une histoire évoquant le temps du rêve: le Dreamtime, avant la création de l’homme.
Les aborigènes ont aussi développé des instruments de musique bien particuliers. Le yidaki ou didgeridoo est le plus représentatif, et certains avancent qu’il est le plus ancien des instruments à vent. Actuellement les musiciens aborigènes sont connus pour leur pratique du Rock and Roll, du hip hop et du reggae. L’un des groupes les plus fameux est Yothu Yindi, reconnu comme le fondateur du rock aborigène.
Le didgeridoo
Traditionnellement fabriqué à partir d’une branche d’eucalyptus creusée naturellement dans toute sa longueur par des termites, le didgeridoo a une longueur variant en général entre 1 et 2 m. Traditionnellement, il est décoré par des peintures représentant des scènes mythologiques ou des motifs claniques. Normalement, le bout par lequel le joueur souffle dans le didgeridoo est plus étroit que l’autre extrémité, d’où sort le son, et est recouvert de cire d’abeille pour mieux s’adapter à la forme de la bouche.
Les didgeridoos commerciaux sont creusés manuellement, à partir d’une branche de n’importe quelle essence d’arbre coupée en deux dans le sens de la longueur, afin d’évider l’intérieur, puis recollée: c’est la méthode « sandwich ». On en trouve en bambou, en tek, en plastoc PVC, en argile, en verre, en papier mâché…
Une légende aborigène relate ainsi l’origine mythologique du didgeridoo: au commencement, tout était froid et sombre. Bur Buk Boon était en train de préparer du bois pour le feu afin d’apporter protection, chaleur et lumière à sa famille. Bur Buk Boon remarqua soudain qu’une bûche était creuse et qu’une famille de termites grignotait le bois tendre du centre de la bûche. Ne voulant pas blesser les termites, Bur Buk Boon porta la bûche creuse à sa bouche et commença à souffler. Les termites furent projetées dans le ciel nocturne, formèrent les étoiles et la Voie lactée, illuminant le paysage. Et pour la première fois le son du didgeridoo bénit la Terre, la protégeant elle et tous les esprits du Temps du rêve, avec ce son vibrant pour l’éternité.
Pour jouer du didgeridoo, le musicien fait vibrer ses lèvres comme pour un cor de chasse ou une trompette, avec cependant une tension moins forte des muscles labiaux. Une des particularités du didgeridoo, réside dans le fait que la plupart des joueurs utilisent la technique dite du « souffle continu » ou respiration circulaire. Celle-ci permet de maintenir un souffle d’air continu et de pouvoir jouer du didgeridoo sans s’arrêter, même lors de l’inspiration.
Le boomerang, projectile utilisé par les aborigènes comme arme ou pour le sport. Fait de bois dur, il est grossièrement taillé en V, avec deux bras légèrement tordus et tranchants, dont une face est plane et l’autre légèrement bombée. L’angle de la fourche varie de 90° à 160° environ.
Le boomerang à retour, qui normalement revient vers le lanceur, mesure de 30 à 75 cm et est utilisé pour le sport, ou pour chasser des oiseaux. Tenu verticalement, il est lancé avec un mouvement de rotation dans une direction parallèle au sol. Le projectile vole un moment à la même hauteur puis s’incline et s’élève en tournant sur la gauche et, continuant de tourner, revient vers le lanceur. Des jets de plus de 90 m ont été réalisés.
Le boomerang à non-retour, plus droit et plus lourd, long de 60 à 90 cm, est utilisé comme arme et pour chasser le gros gibier. Avec ce boomerang, les aborigènes d’Australie peuvent atteindre un ennemi ou abattre un gibier à 150 m de distance. Plusieurs peuples du nord-est de l’Afrique, les Hopis de l’Arizona (États-Unis), et certains peuples du sud de l’Inde utilisent des projectiles semblables.