Crises du couple


gérer les crises du couple

 

Sr Lucie de Fatima: « La bataille finale entre le Seigneur et le règne de Satan portera sur le mariage et la famille ». « N’ayez pas peur, car tous ceux qui travailleront pour le caractère sacré du mariage et de la famille, seront toujours combattus et contrariés de toutes les manières, parce que c’est l’affaire décisive ». , « cependant, Notre-Dame lui a déjà écrasé la tête ».

 

Le mariage chrétien est, comme signe explicite, le sacrement de la Très Sainte Trinité; il est donc attaqué par satan qui ne supporte pas la Trinité et ses petites icônes qui sont les couples fidèles.

A cause aussi des conséquences du péché originel et des péchés personnels de chacun (égoïsme, poursuite de son propre plaisir, difficulté de communication, repli sur soi, esprit de domination, jugement, discorde, colère, infidélité, jalousie, lâcheté…), de l’esprit egolâtre mortifère du monde, vivre un mariage heureux passe aussi par la croix.

Mais la grâce du Sacrement surpasse infiniment tout obstacle.

La femme a une soif presque infinie d’être aimée, accueillie et écoutéeL’homme a une soif presque infinie d’être respecté, admiré et désiré. Si chacun attend de l’autre la réponse à sa propre soif d’être aimé, accueilli, compris, ils risquent de s’entre-dévorer…
Le conjoint n’est que le signe qui indique l’existence d’une source infiniment plus grande: Dieu, origine de tout amour. La relation de couple n’est qu’une promesse de plénitude. Le conjoint peut aider à aller dans la bonne direction, mais il ne peut pas être la source même du bonheur: il n’est que le signe qu’une telle source existe. Que le couple ne soit pas  le lieu pour chercher votre bonheur, mais plutôt le lieu pour apprendre à aimer.

 

Crises
La relation conjugale est une succession d’attachements et séparations.
En général, le couple durable a passé par 5 phases:
* Tomber amoureux
* Devenir un couple
* La désillusion
* La création d’un amour réel et durable
* Le dépassement des différences et des doutes, en contribuant au monde

Les 3 principales crises du mariage (les durées ne sont que des moyennes): 1 an (désillusion), 3 ans (limites de la sexualité), 10 ans (remise en question et choix).
Les 4 phases du mariage correspondantes: la romance; la déception; la pauvreté; la prise de conscience et responsabilité.
D’autres crises peuvent survenir entretemps ou après, mais en général elles sont liées à des circonstances particulières (par exemple les époux avaient en fait déjà rompu leur vraie communion mais décidé de rester ensemble jusqu’à la majorité des enfants, ou bien l’un des conjoints tombe à 40 ans dans une passion folle pour quelqu’un d’autre, qui lui fait irrationnellement détruire tout ce qui avait été patiemment construit).

Symptômes:
– Vous vous sentez perdus, seuls, las dans votre mariage
– Vous êtes frustrés, blessés ou en colère avec votre conjoint.
– Vous êtes fréquemment en conflit avec lui, ou bien vous avez décidé de vous protéger en vous renfermant.
– Vous pensez régulièrement à la séparation ou au divorce.
– En parler ne fait qu’empirer les choses…

12 pièges:
1. Manipulation émotionnelle
2. Maternage ou paternalisme
3. Attitude colérique, méprisante ou agressive
4. Suspicion et manque de confiance
5. Critique négative
6. Attitude défensive
7. Fermeture
8. Discréditer son conjoint en public
9. Convoiter d’autres hommes/femmes et entrer dans un jeu de séduction
10. Ne pas pardonner avec le coeur mais nourrir la rancune
11. Provocation
12. Envier les autres couples

Causes proches de la crise:
– Spirale de non résolution des problèmes: tendance à s’affronter sur les même questions, de plus en plus fréquemment et sans solution.
Insensibilité des conjoints à une difficulté soufferte par l’autre.
Disparition progressive (si elle a jamais existé) de la communication profonde cordiale et de l’amitié naturelle.
Activisme, diminution des temps de loisirs partagés et de gratuité
Perte progressive de la communion spirituelle (diminution des temps de lecture et partage de la Parole et de la prière en couple, en famille et à/ou à l’église).
Perte progressive du respect pour l’autre.
– Déclin de la qualité et de la fréquence de l’intimité sexuelle, prise de distance et fermeture progressive.
Ressentiment croissant.
Incapacité et lassitude de faire face aux affrontements et critiques
Accusation et culpabilisation stérile de l’autre (au sujet de la foi commune, les enfants, l’histoire commune, les valeurs communes, les biens matériels…)
Victimisation (plus ou moins auto-provoquée) de celui qui accuse ainsi l’autre
Inertie dans la demande d’aide d’un tiers, essai de se débrouiller par soi-même…
Persuasion croissante mais irrationnelle que rien ne peut changer.

Issue possible:
Si la volonté de chacun des époux est sincère de vivre le mariage selon l’engagement pris et la grâce du sacrement: se décider chacun à travailler dur pour stopper les dégâts  et reconstruire ce qui est abîmé, sans garanties mais dans la confiance en Dieu dont nous sommes les coopérateurs (1Co 3,9).  Il est essentiel de ne jamais s’imaginer qu’une seule personne est responsable de la crise, et de ne pas considérer seulement comment les choses ont été (le passé), mais surtout comment elles pourront être.
On peut vivre temps de résurrection (souvent quelques mois) en se tenant aux 10 décisions radicales suivantes:
1. rendez-vous hebdomadaire de conseil conjugal
2. physique ou sentimentale
3. se concentrer sur la résolution des problèmes pratiques en établissant de nouvelles règles (avec l’aide éventuelle du conseiller conjugal)
4. s’attacher à garder toutes ces promesses
5. ne plus jamais accuser et juger l’autre dans son cœur des maux du couple, mais reconnaître le découragement ou la lassitude dont il souffre et examiner honnêtement soi-même ses propres responsabilités
6. ne plus jamais critiquer l’autre (en dehors des temps de conseil conjugal faits pour extérioriser tout ressenti), que ce soit en public ou privé, même s’il faisait cent fois pire et de ne lui témoigner autant que possible douceur et patience
7. demander simplement pour chacun des petits (ou gros) manquements reconnus
8. organiser et réaliser au moins une activité hebdomadaire positive (loisir commun, temps gratuit)
9. remercier l’autre pour tous ses pas en avant qui nous auront réjoui et pacifié
10. demeurer fidèles à la Parole de Dieu, à la prière en couple quotidienne et aux sacrements (Pardon et Eucharistie) car Dieu est l’unique source de l’Amour véritable

5 mensonges à rejeter en cas de crise du couple (infochretienne):
– Mensonge 1: Notre conjoint doit combler tous nos désirs.
Faux, ce rôle appartient à Dieu.
Ps 37,4 Fais du Seigneur tes désirs, et il te donnera ce que ton coeur désire.
– Mensonge 2: Au coeur du chagrin, nous devons chercher à comprendre ce qui s’est passé et pourquoi.
Faux, cette démarche aboutit à la colère. N’essayez pas de comprendre mais comptez sur Dieu pour redresser les torts.
Pr 3,5-6 Confie-toi dans le Seigneur de tout ton coeur et ne t’appuie pas sur ta sagesse; Reconnais-le dans toutes tes voies et Il aplanira tes
– Mensonge 3: parce que nous sommes trop faibles pour continuer.
Faux, lorsque nous sommes faibles, c’est la grâce de Dieu qui nous soutient pour rester debout.
1Cp 1,8 Il vous affermira aussi jusqu’à la fin, pour que vous soyez irréprochables au jour de notre Seigneur Jésus-Christ.
– Mensonge 4: Recourir à la vengeance, à la calomnie ou à la manipulation.
Nous espérons ainsi gagner la bataille émotionnelle. Mais il vaut mieux laisser Dieu combattre.
Ex 14,14 Le Seigneur combattra pour vous, et vous, gardez le
– Mensonge 5: Une telle violation de notre confiance est impardonnable.

Mt 19,26 Jésus les regarda alors et leur dit: Aux hommes, cela est impossible. Mais à Dieu, tout est possible.

John et Stasi Eldredges, Love & War: Finding the Marriage You’ve Dreamed Of, 2011:
Le mariage est fabuleusement difficile. Mais au delà et derrière les tensions inévitables, un homme et une femme, avec leurs différences fondamentales, la singularité de leurs manières de se mettre en relation, de leurs péchés et de leurs cassures, tout cela comme “enfermés dans un même sous-marin”, vont avoir à livrer la vraie bataille contre le travail de l’Ennemi, qui complote et combine pour déchiqueter leur amour. Les couples peuvent gagner «en se battant l’un pour l’autre, plutôt que l’un contre l’autre». Il s’agit de vivre une grande histoire d’amour se déroulant en pleine guerre.
L’ennemi est Satan et non votre conjoint.

Sophie Lutz, FC 19 12 2019: La dispute est une des formes du dialogue, un art, une sorte de ligne de crête qui nécessite maîtrise de soi et liberté intérieure. Elle ne doit pas devenir une manière d’envahir l’autre, de le prendre en otage, de jouer sur ses émotions, d’obtenir par la contrainte. Il y a des disputes inutiles et malsaines: celles qui fatiguent avec des détails qui ont plus à voir avec le manque de patience. Peut-être faut-il creuser ce qui se cache derrière les détails : souvent une non-acceptation du tempérament de l’autre, ou de son sens pratique très personnel, de sa logique qui n’est pas la nôtre.
La dispute naît parfois du fait que nous nous connaissons trop bien et anticipons trop le comportement de l’autre. Rien de plus injuste et énervant que d’être regardé comme quelqu’un de prévisible. Surtout quand la prévision est fausse. Tenir compte de ce que nous savons de l’autre, sans l’enfermer dans notre analyse, et sans prétendre tout connaître et comprendre de lui ou d’elle : l’équilibre est précaire. Cette dispute-là révèle les mécanismes complexes que nous mettons en place pour nous protéger des intrusions de l’autre et qui montrent à quel point l’amour est un lieu de vulnérabilité.
Il y a la dispute qui demande du courage, celle que l’on déclenche avec détermination non pas par mauvaise humeur, mais pour une bonne raison. La discussion dont on sait qu’elle ne restera pas une simple discussion, mais où les émotions et la difficulté de ce qu’il y a à exprimer provoqueront une tension inévitable. Une explication nécessaire après une incompréhension, ou une indélicatesse. Le besoin de partager et de faire connaître une opinion divergente, une attente ou un progrès espéré dans la relation. Et aussi un malaise à exprimer, un ajustement à réfléchir ensemble, une ligne de conduite à modifier. Point n’est besoin de changer de ton pour cela, mais l’expérience montre que nous rencontrons de la résistance dans l’autre. Parce qu’il lui faut du temps et de l’humilité pour comprendre, admettre un fait, et du courage pour exprimer son point de vue ou pour nous contredire.
Une saine dispute peut permettre d’aller au fond des choses. Elle est juste quand elle n’est pas prétexte à une domination mais au rétablissement d’un équilibre.

 

 

Un site pour aider (le couple naturel):
www.reussirlamour.com

Prières extraites du livre Prière à Marie qui refait les couples, Life editions:
– Faire un Signe de Croix, lentement, suivi d’une minute de silence.
– Imploration de la Divine Miséricorde en s’inclinant profondément : « Mon Dieu, je me présente à Vous avec toutes mes limites, mes péchés, mes blessures. Je ne puis rien faire sans Vous, sans votre Miséricorde infinie. Je Vous demande pardon et désire de toutes mes forces, avec l’aide de votre Grâce, suivre la voie de l’Evangile. Ayez pitié de moi, mon Dieu ».
– Dizaine de Chapelet (1 Pater + 10 Ave)

« Ô Marie, dans le silence nous portons un poids douloureux, une charge qui nous entraîne parfois vers des abîmes de tristesse. Lorsque nous essayons de repartir munis de bonnes intentions, il y a toujours un accroc, une situation qui nous pousse à désespérer. Le sol semble se dérober sous nos pas. Comment alors retrouver l’estime de soi, savoir que nous existons vraiment pour l’autre, qu’il croit encore en nous et en notre volonté d’avancer ? Les reproches que nous recevons OU que nous infligeons, inconsciemment parfois, assombrissent notre espérance. Et nous ressentons une blessure vive, chacun, dans le secret de notre cœur.
« Lève-toi et marche » dit Jésus (Jn 5,8), même si nous parvenons difficilement à tenir sur nos deux jambes.
Nous osons l’acte de foi et croyons que Dieu est là, qu’Il éclaire notre pas au fur et à mesure. Chacun, ne sommes-nous pas la béquille de l’autre ? Oui, nous croyons que Dieu a permis notre rencontre parce que notre complémentarité est réelle, même si nous pouvons en douter à certains moments. Oui, nous croyons l’un et l’autre que notre conjoint a tout en lui, par la Grâce de Dieu, pour nous permettre de vivre dans la joie et la paix, même si les nuages peuvent de temps en temps obscurcir l’horizon. L’amour ne se construit jamais par rapport à un idéal, mais dans la réalité d’aujourd’hui.
Ô Marie qui refait les couples, restaurez l’estime de nous-même par votre Sourire, apprenez-nous à renvoyer vers notre conjoint votre Visage plein de douceur. Que nous soyons un miroir pour lui de votre Tendresse.
Notre-Dame qui affermit la confiance en soi pour mieux aimer, priez pour nous ! Ainsi soit-il. »

« Ô Marie, nous nous tournons vers Vous car nous avons besoin de votre Secours. Chaque jour, nous peinons à trouver le chemin pour faire grandir notre amour. C’est humblement et à genoux que nous venons vers Vous les mains vides, venez les remplir de ce dont nous avons besoin pour aujourd’hui. Notre vie ressemble à un écheveau emmêlé et nous ne savons par où commencer pour repartir du bon pied.
Aussi, aidez-nous à combattre le voile de l’orgueil qui nous empêche de reconnaître les trésors d’amour et de tendresse qui sont cachés dans le cœur de notre époux (se).
Lorsque vient la tentation de douter de la renaissance que Vous voulez pour notre couple, Marie, nous Vous disons que nous voulons recommencer, un pas après l’autre, dans la docilité à l’Esprit-Saint. Trop souvent, nous pensons qu’un effort de l’autre est la seule réponse aux difficultés que nous traversons. Comme un enfant qui apprend à marcher, nous nous appuyons sur Vous pour avancer à petits pas, lentement, avec confiance ; un acte d’amour succédant à un autre. Entendant Jésus nous dire qu’« il est plus facile à un chameau d’entrer dans un trou d’aiguille à coudre qu’à un riche d’entrer dans le Royaume de Dieu », nous Vous implorons : faites grandir en chacun l’esprit d’humilité, seule voie d’accès et pierre fondatrice de tout amour. Malgré notre immense misère, nous crions vers Vous avec une invincible espérance. Ô Marie qui refait les couples, Notre-Dame de l’Humilité, priez pour nous. Ainsi soit-il. »

« Ô Marie, notre cœur est bien souvent à sec. Le quotidien et sa monotonie nous laissent un sentiment de tristesse, d’inutilité, de dégoût même. Parfois nous vient l’idée que nous avons raté notre vie. Et cette lassitude qui étreint certains jours, laissant un parfum d’hiver dans notre âme glacée… Tandis que les braises de notre amour se recouvrent de cendres, ô Mère chérie, faites que les actes que nous posons, brindilles des bords de routes, deviennent d’ardents et lumineux tisons réchauffant notre foyer. Nous savons que c’est du bois de la banalité que se nourrit le feu de l’éternité, et nous nous interrogeons : la fadeur de l’instant qui passe aura-t-elle raison de Celui qui demeure ? Non, sans aucun doute. Aussi nous osons Vous le demander, faites palpiter nos cœurs des bonnes et saines émotions qui réveilleront notre âme endormie. « Si l’arc est tendu sans relâche, il perd de sa force » (St Bruno).
Ô Marie qui refait les couples et les nourrit, aidez-nous à ménager dans notre vie des moments d’intimité, de détente et d’attention concentrée l’un envers l’autre. Que notre intimité physique soit nourrie par l’écoute de l’autre et une infinie délicatesse. Enfin, apprenez-nous à repérer les éléments positifs de notre vie et à rendre grâce ensemble pour la part prise par notre époux (se) dans leur réalité. Notre-Dame du quotidien à Nazareth, priez pour nous. Ainsi soit-il. »

« Ô Marie, nous patinons. Souvent, nous ne faisons pas assez confiance à l’autre. Avec de justes raisons, il nous arrive de penser être le seul moteur du couple : « Comme d’habitude, c’est moi qui fais tout … » Et cette pensée nous fait souffrir, réduisant l’espoir de sortir des difficultés que nous vivons. La mémoire de nos infidélités, quelles qu’elles soient, bloque notre capacité à repartir du bon pied. Comment garder mon cœur d’un attrait dangereux pour notre amour ? Est-il vraiment possible que le printemps revienne ? Se fier à l’autre malgré la trahison, le mépris, l’humiliation ? Comment pardonner ? …

Ô Marie qui refait les couples, nous venons déposer dans votre Cœur immaculé, ô Très Sainte Vierge. Nous avons besoin de pouvoir compter l’un sur l’autre et de construire une vraie intimité qui soit le ciment de notre confiance mutuelle.
venez guérir nos cœurs des blessures nées du mensonge, de l’infidélité, de la jalousie. Tout est possible à celui qui croit en Dieu et s’appuie sur Vous.
Nous Vous le demandons, restaurez en nous la confiance mutuelle et supprimez de notre mémoire la morsure du doute. Donnez-nous la force de choisir la prudence dans la tentation et apprenez-nous à vivre en vérité avec notre conscience. Qu’après vous avoir regardée, nos traits intérieurs portent la trace indélébile de votre Bonté, de votre Paix, de votre Abandon à Dieu qui fait toutes choses nouvelles. Notre-Dame de la Confiance, priez pour nous. Ainsi soit-il. »

« Ô Marie, Vous qui ouvrez largement les bras pour abriter sous votre Manteau ceux qui reconnaissent leur pauvreté, leurs péchés, disposez notre coeur à recevoir le Pardon du Seigneur Jésus. Certains jours, nous n’osons plus croire en la Puissance infinie de l’Amour de Dieu et nous nous replions sur nous-mêmes, écrasés par le poids de nos fautes : « J’ai fait tant de mal » ou bien « tout ceci est impardonnable ». A d’autres moment, nous relativisons nos errements et reprenons vite le dessus, en faisant comme si de rien n’était. Le débordement de tendresse du Père, qui vient au-devant de l’Enfant prodigue dans l’Evangile, nous appelle : nul n’est trop loin pour Dieu. C’est le constat de sa misère qui conduit le fils repenti à considérer la bonté qui l’attend. Sa confiance en l’infinie miséricorde paternelle est une aide précieuse pour discerner la gravité de ses péchés. Plus il sait tout l’amour contenu dans le cœur de son Père, plus il a conscience de ses manquements et faiblesses à lui.
Ô Marie qui refait les couples, aidez-moi à me délester régulièrement dans le Sacrement de Pénitence et Réconciliation, de tous ces fardeaux qui ralentissent notre marche conjugale. Pour être renouvelés dans notre amour, je crois désormais que l’aveu de mes fautes, l’absolution du prêtre et une juste réparation pénitentielle, sont un chemin indispensable de renaissance. Aussi, à l’abri de votre Manteau, nous disons : Notre-Dame de Miséricorde, priez pour nous. Ainsi soit-il. »

« Ô Marie, tant de soucis nous affligent en ce moment. Certains ont trait à nos enfants, à notre travail ou à des problématiques familiales qui tardent à se régler … Nous sentons bien que tout ceci pèse lourdement sur notre foyer, l’écrase même parfois. Comment vivre avec les situations inconfortables et angoissantes sans blesser notre amour conjugal ? Nous vous Le demandons bien simplement : Vierge Marie aidez-nous à transformer ces maux en surcroît d’amour l’un pour l’autre.
Dans notre foyer, l’homme aura sans doute du mal à ne pas vouloir être à tout prix efficace, avec sa logique parfois implacable, tandis que la femme pourra mettre son absolu dans une affectivité trop généreuse.
À l’exemple du Christ qui a aimé l’Eglise et s’est livré pour Elle, acceptant d’être cloué à la Croix et de ne rien faire d’autre que de souffrir, ô Marie qui refait les couples, aidez l’époux, le père de famille, à ne pas vouloir à tout prix apporter une solution là où la situation est confuse, mais à accepter, à l’image du Maître, de rester cloué au gibet en offrant au Père cette souffrance, pour l’amour de sa femme.
Nous Vous le demandons aussi, ô Marie aidez l’épouse et mère de famille à accepter de lâcher prise, en toute soumission et amour, pour permettre à la Divine Providence d’accomplir son œuvre. Qu’à votre Image, elle vive dans une juste mesure ce martyre d’amour qui consiste à faire confiance à son mari lorsque la situation l’impose. Notre-Dame qui se donne jusqu’au bout, en toute soumission et amour, priez pour nous. Ainsi soit-il. »