Les 10 Saints patrons des JMJ Madrid 2011


 
 

Sainteté en Espagne


Jean-Paul II, béatifié le 1er Mai 2011, est proclamé patron de toutes les JMJ. Cliquer sur:
Synthèse – biographie de JP II


– St Isidore le Laboureur laïc paysan (1080-1172 environ) Fête le 10 mai. Lui et sa femme furent toute leur vie domestiques de ferme chez le seigneur Vergas dans la région de Madrid. Chaque dimanche, après la grand-messe dont il chantait la liturgie au lutrin, il passait sa journée en prière. Chaque jour il prenait sur son sommeil le temps d’aller à la messe avant de se rendre à son travail. Son maître voulut se rendre compte qu’il ne perdait pas ainsi des heures précieuses. Il vint un matin et, tandis qu’Isidore était en extase, il vit les boeufs continuant leur travail, comme s’ils étaient conduits par deux anges.
Isidore naquit à Madrid, en Espagne, de parents très pauvres qui ne purent le faire étudier, mais lui apprirent à aimer Dieu et à détester le péché. L’enfant devint bientôt très habile dans cette science, la meilleure de toutes.
Quand il fut en âge de travailler, il se plaça comme laboureur chez un riche habitant de la ville, nommé Jean de Vargas. Ce dernier le guetta pour vérifier les assertions des autres ouvriers qui l’accusaient de prier au lieu de travailler: il le surprit en prière tandis que deux anges poussaient la charrue à sa place. Ebloui, Jean de Vargas se convertit. Isidore épousa Marie Torribia, connue en Espagne comme santa Maria de la Cabeza (sainte Marie de la Tête).
Il y a 900 ans, en plein moyen-âge, la ville de Madrid vivait des temps troublés. A peine reconquise par les chrétiens en 1085, elle subit au cours du XIIe siècle deux grandes invasions des royaumes musulmans du sud de la péninsule ibérique.
C’est au roi Philippe III d’Espagne que l’on doit d’avoir saint Isidore dans le calendrier, car il avait été guéri par son intercession. Canonisé avec les grands saints Ignace de Loyola, Thérèse d’Avila, François Xavier et Philippe Néri, le 12 mars 1622 par le pape Grégoire XV!
Son corps intact est gardé dans la Collégiale royale de saint Isidore de Madrid, dont il est le patron depuis 1212.
Malgré les siècles écoulés, l’exemple de sainteté d’Isidore et Marie continue de montrer le chemin du mariage non seulement comme une institution qui consacre une mutuelle affection ou permet d’avoir une descendance, mais aussi comme une vocation qui ouvre la porte à la sainteté.

– Bhse Maria Toribia (+ 1180) surnommée de la Cabeza (la « tête », relique conservée), épouse de saint Isidore, qui mena avec lui une vie humble et laborieuse. Veuve elle se retira à. Culte approuvé en 1697.Fête le 9 septembre.
Il y a 900 ans, en plein moyen-âge, la ville de Madrid vivait des temps troublés. A peine reconquise par les chrétiens en 1085, elle subit au cours du XIIe siècle deux grandes invasions des royaumes musulmans du sud de la péninsule ibérique. C’est dans ce contexte qu’ont vécu sainte Marie de la Cabeza – dont la fête est célébrée le 9 septembre – et saint Isidore.
Malgré les siècles écoulés, l’exemple de sainteté d’Isidore et Marie continue de montrer le chemin du mariage non seulement comme une institution qui consacre une mutuelle affection ou permet d’avoir une descendance, mais aussi comme une vocation qui ouvre la porte à la sainteté.
Marie Torribia est née vers 1100. Elle menait une vie similaire à celle des autres jeunes filles d’un Madrid à peine annexé au royaume de Castille. Sa situation frontalière avec les territoires proches de l’actuelle capitale de l’Espagne en fait un lieu d’invasions militaires de la part des royaumes musulmans du sud de la péninsule.
Dans l’une des attaques des armées maures, Isidore fuit vers le village de Torrelaguna, où il rencontre Marie, sa future épouse. De leur mariage naît Illán, qui, enfant, tombe dans un puits. Les prières de Marie et Isidore sont entendues car l’eau du puits remonte miraculeusement et rend ainsi l’enfant à ses parents. (Ce miracle a été représenté à diverses occasions, la plus connue ayant été réalisée par le peintre Alonso Cano en 1648 et aujourd’hui conservée au musée du Prado à Madrid.)
En reconnaissance, les deux époux se séparèrent et vouèrent à Dieu une continence perpétuelle. Tous deux vécurent très pieusement, fidèles dans la prière et l’eucharistie, et accomplirent plusieurs miracles; et bien que vivant pauvrement, ils partageaient toujours leurs repas avec les plus indigents.
La vie de la femme au moyen-âge n’était pas facile; Maria devait concilier les tâches ménagères avec les travaux des champs où elle aidait son mari. Elle fut une femme sainte, humble, travailleuse, bonne épouse et mère de famille, vertueuse et dévote. Veuve en 1172, elle retourne à Torrelaguna-Caraquiz en Castille et y meurt en odeur de sainteté en 1175 ou 1180.
Après divers déplacements, les reliques de sa tête ont finalement été rassemblées en 1769 dans la Collégiale royale de saint Isidore de Madrid- où on les vénère encore aujourd’hui-, avec le corps intact de son mari et patron de Madrid, saint Isidore le Laboureur.
Isidore et Marie ont formé un couple saint et ont été des père et mère de famille dans un sens chrétien et évangélique. Par leur amour au Christ et à la Très Sainte Vierge, ils se sont sanctifiés en vivant de leur grand amour et de leurs vertus, nous laissant comme exemple, le témoignage de leur vie. Cet exemple de sainteté dans le mariage est proposé à tous les jeunes du monde qui participeront aux préparatifs des JMJ de Madrid et à ses différentes activités en août 2011 :
• Amour du Christ, à travers la prière et l’eucharistie
• Amour de la Vierge Marie (surtout dans son patronage de Madrid)
• Amour de la famille (époux et enfants)
• Amour du prochain et pratique de la charité
• Amour du travail, le comprendre et le vivre comme moyen de sanctification et de louange à Dieu.

– Bhx Rafael Arnaiz Baron (1911 Burgos-1938), frère trappiste, âme de feu
Dans la vie du frère Rafael, le désir de Dieu, l’Absolu et l’éternité, expliquent tout.
Premier de 4 enfants d’une famille aisée, catholique pratiquante. En 1930, tout jeune bachelier, il obtient comme cadeau de fin d’études de passer ses vacances d’été chez son oncle et sa tante, Leopoldo et María, ducs de Maqueda, non loin d’Avila. C’est le commencement d’une amitié spirituelle intense entre Raphaël et ses oncles, dont témoigne une correspondance abondante et profonde. A l’issue de ces vacances que, sur le conseil de l’oncle, Raphaël passe son premier séjour à la Trappe de San Isidoro de Dueñas, en septembre 1930: il est séduit par le silence, enthousiasmé par la beauté du lieu, ravi par le Salve Regina entendu à Complies.
Très doué pour le dessin, il commence des études prometteuses d’architecture à Madrid, mais il prend enfin la grande décision et entre au monastère le 15 janvier 1934, convaincu d’avoir trouvé sa vocation. Un diabète se déclare d’une façon foudroyante 4 mois après son entrée. Il oblige le novice presque moribond à quitter, triste et perplexe, son cher monastère.
En janvier 1936, après une longue convalescence, il peut entrer de nouveau à San Isidoro, cette fois en qualité de simple oblat, car sa maladie ne lui permet pas de suivre les exigences de la Règle. Pendant une deuxième sortie (septembre-décembre 1936) il est déclaré inapte à porter les armes dans le conflit qui ravage son pays. Après une troisième sortie (février-décembre 1937), il vit son dernier séjour à la Trappe, du 15 décembre 1937 au 26 avril 1938, comme son dernier carême et une préparation au dernier dépouillement, celui de sa vie sur la terre.
Le mystère de cette vie, jusqu’au bout, aura été de se laisser conduire à travers les perplexités d’une vocation embrassée avec enthousiasme et sans cesse contrariée: par la maladie, par la guerre, par l’impossibilité de prononcer ses voeux monastiques, par le manque de relations communautaires normales. Son noviciat sur la terre, accompli dans la solitude et la maladie humiliante, s’achève lorsqu’à Pâques, enfin revêtu de la coule par une faveur spéciale de son abbé, il entre, par son passage à la vraie vie, dans la communauté céleste.
Ce mystère de dépouillement si dramatique n’a pu être vécu que grâce à un amour débordant et à une joie qui possède, plutôt que de la naïveté, un certain humour, une certaine marque d’humilité. Le Dieu de Raphaël, son Christ, n’est pas l’objet d’étude mais le Compagnon d’une expérience vécue, transcendante, d’Amour absolu. Son seul désir était de vivre pour aimer: aimer Jésus, aimer Marie, aimer la Croix, aimer son cher monastère. L’exubérance de sa foi et l’enthousiasme de son amour se sont avérés invincibles.
Voilà la caractéristique foncière de sa spiritualité personnelle. Raphaël est « un trappiste fou et excité d’amour pour Dieu », qui sans cesse se retient de crier à tue-tête la miséricorde de Dieu à son égard. Et cette force le mène toujours davantage à l’essentiel, à ce qui comble son coeur en vérité: « Dieu seul! » Dans la solitude et le silence, la souffrance de la Croix devient le lieu propre où il renonce à lui-même, et sa propre souffrance, acceptée comme grâce de Dieu, permet le dépouillement ultime de l’humilité. Raphaël ne s’appartient plus, il n’y a que « Dieu seul », le message fou de l’amour.
Chez Rafael, le désir de Dieu, l’Absolu et l’éternité, expliquent tout.
« J’entendais: Pourquoi souffres-tu? Je suis le salut. Je suis la Vie. Que cherches-tu ici-bas?' ».
«  Quelle joie de vivre sans volonté [propre]. Quel grand trésor que de n’être rien, d’être le dernier! Quel grand trésor que la Croix de Jésus, et comme l’on vit bien en l’embrassant! Personne ne peut s’en douter!« 
«  Au fur et à mesure que l’on se détache d’un si grand amour désordonné pour les créatures, et pour nous-mêmes, il me semble que l’on s’approche de plus en plus de l’unique amour, de l’unique désir, de l’unique but de cette vie, de la vraie sainteté, et c’est Dieu.
Comme Dieu est bon, Lui qui m’apprend peu à peu tout cela! Comme Dieu est bon envers moi! Saurai-je agir en retour comme je le dois? Seigneur, ne regarde pas mes actes, ni mes paroles, regarde mon intention et si elle n’est pas bien dirigée vers Toi, redresse-la. Ne permets pas, mon Seigneur, que je sois ingrat et que je perde mon temps.
Comme l’on vit bien, loin des hommes et près de Toi. Quand j’entends le bruit que fait le monde; quand je vois le soleil qui inonde les champs et illumine les oiseaux en liberté; quand je me rappelle les jours heureux que j’ai passés dans mon foyer, je ferme les yeux, je me bouche les oreilles et j’étouffe les voix du souvenir et je dis: quel bonheur c’est de vivre avec le Christ. Je n’ai rien et j’ai le Christ. Je ne possède rien ni ne désire rien, et je possède et je désire le Christ. Je ne jouis de rien et ma joie, c’est le Christ. Et là, dans mon cœur, je suis complètement heureux, même si ce n’est pas le mot pour désigner l’état de mon âme.« Fête le 26 avril.
fiche sur le bhx Rafael Arnaiz Baron

– St Jean d’Avila prêtre (1502-1569) Né près de Tolède de parents Juifs convertis (« maranes »). Il fut ordonné prêtre, après de brillantes études, à Alcala et il mit ses talents d’orateur et de théologien au service de l’Evangile. Il obtint ainsi de nombreuses conversions dont celles de saint Jean de Dieu et de saint François Borgia. Son extraordinaire clairvoyance théologique le fit suspecter par l’Inquisition espagnole qui l’emprisonna. Selon la parole du pape Paul VI « Il domina ces épreuves par une intense spiritualité. » Dès 14 ans, il se distingue par sa maturité intellectuelle. A Salamanque, ses études universitaires furent des plus brillantes, d’autant qu’il avait grande facilité à exprimer le sens exact de sa pensée. Il vivait une vie chrétienne profonde. Quand il perdit son père et sa mère, il se sentit libre de s’orienter vers la sacerdoce après avoir vendu la majeure partie de ses biens pour les plus pauvres. Ses prédications à Tolède attiraient les foules et, parmi ceux dont il marqua définitivement la vie, nous pouvons mentionner saint Jean de Dieu, saint François Borgia, sainte Thérèse d’Avila. Il insistait sur la nécessité de bien se connaître et bien connaître Dieu. Il fut l’un des maîtres spirituels de son temps et ses lettres sont encore d’actualité. Accusé de rigorisme, il connut même, un temps, les rigueurs des prisons de l’Inquisition. Lorsque son innocence fut reconnue, il remercia les juges d’avoir voulu le perdre et ainsi de lui avoir fait partager un temps la vie du Divin crucifié. Canonisé en 1970 par Paul VI. Fête le 10 mai comme Isidore et Maria.

– Ste Thérèse d’Avila, Thérèse de Jésus, mystique et réformatrice des Carmélites (1515-1582) Solitude, Contemplation, Feu.
Particularité: meurt dans la nuit du 4 au 15 octobre 1582 (réforme calendrier Grégoire XIII). Née dans une noble famille d’Avila en Castille. Dès l’âge le plus tendre, un fait révéla ce qu’elle devait être un jour. Parmi ses frères, il y en avait un qu’elle aimait plus que les autres; ils se réunissaient pour lire ensemble la Vie des Saints: « Quoi! lui dit-elle, les martyrs verront Dieu toujours, toujours! Allons, mon frère, chez les cruels Maures, et soyons martyrs aussi, nous pour aller au Ciel. » Et, joignant les actes aux paroles, elle emmenait son petit frère Rodrigue; ils avaient fait une demi-lieue, quand on les ramena au foyer paternel. Elle dit: « Je veux voir Dieu« .
Elle avait dès lors une grande dévotion à la Mère de Dieu. Chaque jour elle récitait le Rosaire. Orpheline de mère à 12 ans, elle alla se jeter en pleurant aux pieds d’une statue de Marie et La supplia de l’adopter, promettant de La regarder toujours comme sa Mère.
Cependant sa ferveur eut un moment d’arrêt. De vaines lectures profanes, la société d’une jeune parente mondaine, refroidirent son âme sans toutefois que le péché mortel la ternît jamais. Mais ce relâchement fut court, et, une vive lumière divine inondant son âme, elle résolut de quitter le monde. Elle en éprouva un grand déchirement de coeur; mais Dieu, pour l’encourager, lui montra un jour la place qu’elle eût occupée en enfer, si elle s’était attachée au monde. Elle entre à 20 ans au Carmel.
En 1542, à 27 ans, voyant sa tiédeur, elle devint la réformatrice de l’Ordre du Carmel, et travailla tant au salut des âmes. Encore 40 années de carmel.
Dieu, voulant faire de Thérèse le type le plus accompli peut-être de l’union d’une âme avec l’Époux céleste, employa 20 ans à la purifier par toutes sortes d’épreuves terribles: maladies, sécheresses spirituelles, incapacité dans l’oraison. Jésus-Christ, qui ne voulait pas la moindre tache en elle, ne lui laissait aucun repos, et exigeait d’elle le sacrifice même de certaines amitiés très innocentes. « Désormais, lui dit-Il à la fin de cette période d’expiation, Je ne veux plus que tu converses avec les hommes! » A ces mots, elle se sentit tout à coup établie en Dieu de manière à ne plus avoir d’autre volonté, d’autre goût, d’autre amour que ceux de Dieu même et à ne plus aimer aucune créature que pour Dieu, comme Dieu et selon Dieu. Son corps incorrompu fut découpé en reliques.
D’après une révélation, elle convertit plus d’âmes dans la retraite de son couvent, que saint François Xavier dans ses missions. 1572? Un séraphin la perce du dard enflammé de l’amour divin: transfixion comme don du cœur de Jésus: Jésus l’épouse.
Jésus enfant lui apparaît et dit: « Je suis Jésus de Thérèse »
« Occupe-toi de mes affaires et je m’occuperai des tiennes ».
Ses révélations, ses écrits, ses miracles, ses oeuvres, ses vertus, tout est à la même hauteur sublime. (Abbé L. Jaud, Vie des Saints)
Elle se rend compte que les pratiques religieuses de l’Ordre se sont dégradées et elle veut le réformer pour le faire revenir à la Règle primitive, malgré bien des résistances. Elle fonde de 17 couvents en Espagne. Elle vit des expériences mystiques très fortes et rencontre saint Jean de la Croix, plus jeune et lui même mystique. Elle nous a laissé des écrits de haute spiritualité, en particulier « Le château intérieur de l’âme » qui est une extraordinaire méthode de prière et d’oraison qui la range parmi les meilleurs guides de l’oraison contemplative.
Paul VI la proclame Docteur de l’Eglise en 1970 en même temps que Catherine de Sienne.
* « Il n’y a qu’un chemin pour arriver à Dieu, c’est la prière; si l’on vous en indique un autre, on vous trompe. Pas beaucoup penser mais de beaucoup aimer ». « Oraison, oraison. »
* « La vie n’est qu’une nuit à passer dans une mauvaise auberge. »
* « Joseph fait encore au Ciel tout ce que Jésus lui demande. »
* Acceptation des épreuves (maladies, grandes contrariétés pr sa congrégation…)
* « Personne n’a pris Jésus en vain pour ami »Fête le 15 octobre.

– Ste Rose de Lima (1586-1617), Rose naquit à Lima, au Pérou, le 20 avril
1586, et reçut au Baptême le nom d´Isabel. Sa mère, penchée sur son berceau, ayant cru apercevoir une rose épanouie sur son visage, s´écria: « Désormais, tu seras ma « Rose », changement de nom qui fut confirmé par la Sainte Vierge dans une vision qu´eut plus tard la jeune fille, et qui se manifestait aussi par sa grande beauté.
Rose a une profonde vie spirituelle fondée sur la prière et la mortification. Elle expliquera dans ses écrits que la mortification est nécessaire pour être comblé par l’Esprit de Dieu, pour être guidé par l’Esprit Saint et pour changer le monde en commençant par soi-même.
L’Eucharistie et une profonde piété mariale grâce à la prière du chapelet seront les principales sources de sa sainteté.
La vie de cette petite sainte fut une suite de souffrances volontairement acceptées et héroïquement supportées. Dès son bas âge, Rose comprit que la vraie sainteté consiste avant tout à accomplir ses devoirs d’état. Une source de difficultés lui vint de concilier l’obéissance à ses parents avec la fidélité aux appels intérieurs dont le Ciel la favorisait. Elle s’ingénia à trouver le moyen d’obéir à la fois à Dieu et à sa mère. Décidée à ne chercher à plaire à personne qu’à Dieu, elle portait néanmoins une couronne de fleurs imposée par sa mère ; mais elle sut y cacher à l’intérieure une aiguille qui faisait de cet ornement un instrument de supplice.
À l’exemple de sainte Catherine de Sienne, Rose se voue à une vie de pénitence. Dès son enfance, elle s’exerça au jeûne et put le pratiquer à un degré héroïque. Elle ne mangeait jamais de fruits. À 6 ans, elle jeûnait le vendredi et le samedi. À 15 ans, elle fit voeu de ne plus manger de viande. Plus tard, elle ne mangea qu’une soupe faite de pain et d’eau, sans sel ni autre assaisonnement. A 20 ans elle entre chez les soeurs dominicaines, et s’installe dans le jardin de la maison paternelle où elle construit un petit ermitage; elle y passe de nombreuses heures retirée dans la prière. De là, elle prend soin des pauvres et des malades de Lima qui viennent frapper à sa porte à la recherche d’aide.
Toutes les nuits, elle se flagelle avec des chaînettes de fer, s’offrant à Dieu comme une victime sanglante pour l’Église, l’État, les âmes du purgatoire et les pécheurs. Non contente du lit de planches sur lequel elle reposa longtemps, elle se fit un lit avec des morceaux de bois liés avec des cordes ; elle remplit les intervalles avec des fragments de tuiles et de vaisselle, les acuités tournées vers le haut. Rose coucha sur ce lit pendant les 16 dernières années de sa vie.
« Elle mourut à 31 ans en 1617, après une existence brève imprégnée de privations et de souffrance, en la fête de l’apôtre saint Barthélemy, dont elle était particulièrement dévote parce qu’il avait souffert un martyre extrêmement douloureux », a dit Benoit XVI.
Première sainte canonisée du continent latino-américain, elle en est aussi la première patronne. Elle aimait répéter : « Si les hommes savaient ce qu’est vivre dans la grâce, ils ne s’effraieraient d’aucune souffrance et pâtiraient volontiers toute peine, parce que la grâce est le fruit de la patience’« .
La vraie sainteté ne réside pas dans la pénitence du corps, mais dans celle du coeur, qui est impossible sans l’humilité et l’obéissance. Toutes les austérités de Rose étaient soumises à l’obéissance ; et elle était toujours prête à tout abandonner. On s’étonnera que ses directeurs aient pu approuver dans une si frêle enfant d’aussi cruelles macérations ; mais il faut savoir que chaque fois que des confesseurs voulurent s’y opposer, il en furent empêchés par une lumière intérieure.
Toute la personne de Rose, défigurée par la pénitence, attirait l’attention de ses contemporains et la faisait vénérer comme une Sainte. Désolée, elle eut recours à Dieu, afin que ses jeûnes n’altérassent pas les traits de son visage. Elle reprit ainsi son embonpoint et ses vives couleurs ; ses yeux se ranimèrent. Aussi arriva-t-il qu’après avoir jeûné tout un Carême au pain et à l’eau, elle rencontra des jeunes gens qui se moquèrent d’elle en disant : « Voyez cette religieuse si célèbre par sa pénitence ! Elle revient sans doute d’un festin. C’est édifiant, vraiment, en ce saint temps ! » Rose en remercia Dieu.
La charité de Rose pour le salut des âmes était en proportion de son amour pour Jésus-Christ. Elle ressentait une poignante douleur en pensant aux âmes qui se perdent après avoir été si chèrement achetées. Elle pleurait sur le sort des Chinois, des Turcs, et des nombreuses sectes hérétiques qui désolaient l’Europe.
Rose mourut le 24 août 1617, à 31 ans. [Biographie : J.-M. Planchet, Nouvelle Vie des Saints, p. 345] Fête le 23 août.

– St Jean de la Croix (1542-1591). Proclamé Docteur de l’Eglise en 1926. Juan de Yepes est né en Castille en 1542, à Fontiveros. Il perd son père très tôt, ce qui entraîne sa famille dans la misère.
Jouant un jour au bord d’un étang, il glissa au fond de l’eau; une grande et belle dame vint lui offrir la main pour le sauver: « Non, dit l’enfant, vous êtes trop belle, ma main salirait la vôtre. » Alors un vieillard se présenta, marchant aussi dans l’eau, tendit son bâton à l’enfant et le ramena sur le bord. Une autre fois il tomba dans un puits; on croyait l’y retrouver mort; il était assis paisiblement: « Une belle dame, dit-il, m’a reçu dans son manteau et m’a gardé. » Ainsi Jean croissait sous le regard de Marie. Un jour qu’il priait Notre-Seigneur de lui faire connaître sa vocation, une voix intérieure lui dit: « Tu entreras dans un Ordre religieux, dont tu relèveras la ferveur primitive. »
Il fait d’abord ses études au collège des Jésuites. Il est très doué pour la peinture et la poésie. Il avait 21 ans quand il entra couvent des Carmes en 1563, et prend le nom de frère Jean de Saint-Mathias. Il fait ses études à Salamanque et est ordonné en 1567. Il rencontre alors Thérèse d’Avila, qui le qualifiera d' »homme tout divin »; ce sera une étroite collaboration entre les deux saints pour la réforme du Carmel, doublée d’une profonde amitié. Il quitte le drap des mitigés pour la bure de la réforme et prend le nom de Jean de la Croix.
En 1572, il est envoyé à Avila comme confesseur du monastère des carmélites mitigées de l’Incarnation, dont Thérèse avait dû accepter la charge de prieure. Le nonce (ambassadeur du pape) Ormaneto, défenseur de la réforme, meurt en juin 1577; la querelle entre réformés et mitigés se trouve relancée et se traduit, dans la nuit du 2 au 3 décembre 1577, par l’enlèvement de Jean de la Croix. Il est emprisonné au couvent de Tolède, dans un trou de 2 m par 3, ne sort que pour les repas (pain et eau) pris à genoux par terre au milieu du réfectoire et est fouetté tous les vendredis par les frères. Un beau jour, son gardien est remplacé par le frère Jean de Sainte Marie, qui lui procure du papier, de l’encre, puis du fil, une aiguille et des ciseaux. C’est grâce à lui que Jean de la Croix va pouvoir écrire dans un premier temps, puis s’enfuir plus tard. Il compose dans ces conditions difficiles quelques-uns de ses plus beaux poèmes, en particulier le Cantique spirituel.
Le 15 août 1578, ayant reçu de la Vierge Marie la certitude de fuir, il s’évade et reprend sa place parmi les réformés, d’abord au couvent du Calvario. De 1582 à 1588, il est prieur du couvent des Martyrs à Grenade et va produire une grande partie de son oeuvre. Ses adversaires sont cependant tenaces, y compris parmi ses proches, et quand, en 1583, Thérèse d’Avila meurt, ils ont les coudées plus franches, et l’envoient avec d’incessantes missions de couvents en couvents, ce qu’il accepte toujours avec une égale humeur, le Mexique est même envisagé pendant quelques temps. Il part alors avec un âne et un fidèle compagnon qui deviendra un ami. Il fait de nombreuses haltes dans la nature, des marches dans la montagne, des méditations au milieu des fleurs. Sentant sa fin proche, il brûle de nombreux documents; il meurt épuisé à 49 ans, le 14 décembre 1591, à Ubeda. Sur la toile http://www.carmel.asso.frFête le 14 décembre.

– St Ignace de Loyola fondateur de la Compagnie de Jésus (1491-1556) Né en Espagne d’une noble famille, benjamin de 13 enfants, Ignace est d’abord page à la cour puis chevalier rêvant d’exploits. En 1521, les Français assiègent Pampelune. Ignace s’illustre parmi les défenseurs de la ville quand un boulet de canon lui broye la jambe et lui brise sa carrière. Il rentre au château familial sur un brancard. Ayant épuisé les récits de chevalerie, il entame la vie des saints. C’est la conversion, totale, brutale. Dès qu’il peut marcher, il se rend dans une grotte à Manrèse, non loin de l’abbaye bénédictine de ND de Montserrat, aux pieds de laquelle il laisse sa tenue et ses armes de chevalier. Il y découvrira sa vocation propre: non la contemplation, mais le service de Dieu parmi les hommes. C’est là qu’il rédige ses « Exercices spirituels » où il consigne ses expériences spirituelles. Après un pèlerinage en Terre Sainte, il commence ses études de théologie à Paris. Il partage sa chambre avec un jeune étudiant: saint François Xavier et le contact n’est pas toujours facile. Quelque temps plus tard, le 15 août 1534, l’étudiant attardé de 43 ans et ses jeunes amis étudiants font à Montmartre, le voeu de pauvreté, de chasteté et d’obéissance et fonde ainsi la « Compagnie de Jésus ». Douze ans plus tard, ils feront profession solennelle à Rome « pour la plus grande gloire de Dieu. » A Paris, la chapelle des voeux est actuellement désaffectée. 9, rue Yvonne Le Tac. 75018. Le collège Montaigu où il logeait, actuellement collège Sainte Barbe rue Valette – 75005.
« L’homme est créé pour louer, respecter et servir Dieu notre Seigneur et par là sauver son âme. Les autres choses, sur la face de la terre, sont créées pour l’homme, pour l’aider à poursuivre la fin pour laquelle il est créé. Il s’ensuit que l’homme doit en user dans la mesure où elles lui sont une aide pour sa fin et s’en dégager dans la mesure où elles lui sont un obstacle ».Exercices spirituels.
Ad maiorem Dei gloriam. Fête le 31 juillet.

– St François-Xavier (1506-1552) 6è enfant de Jean de Jassi, famille de grande noblesse et de petites ressources, il naît au château de Xavier près de Pampelune (Navarre, nord de l’Espagne). Le jeune François est un « sportif ambitieux et un joyeux commensal pétri d’humour ».Il part à 19 ans faire ses études au collège Ste Barbe de l’Université de Paris. Il conquiert brillamment ses grades et reçoit une chaire au Collège de Beauvais. A Paris, il partage sa chambre avec un étrange étudiant de 40 ans, Ignace de Loyola. Au début, François-Xavier supporte mal celui que la pauvreté oblige à résider avec lui. Longtemps il résiste à l’ardeur évangélique de ce nouveau converti, homme de feu, qui répète: Mc 8,36 « Que sert à l’homme de gagner l’univers, s’il vient à perdre son âme? » Conquis, lui aussi, ils prononcent à 7 à Montmartre des voeux, le 15 août 1534 et fondent la Compagnie de Jésus, les « Jésuites ».
Ordonné prêtre à 31 ans en 1537 à Venise, il s’adonne aux oeuvres de charité en diverses villes d’Italie
Lorsque le pape Paul III demande des missionnaires pour l’Inde, François Xavier dit simplement: « Eh bien, me voici! ». En 1541, il part pour Goa, ville portugaise, qu’il ramène à la Foi. Pendant une dizaine d’années, il travaille à la conversion des Paravers, pêcheurs de perles, près de Ceylan (Sri-Lanka). Son ardeur et les nombreux miracles ont un succès extraordinaire. Pour porter plus loin l’Evangile, il s’adresse plus difficilement aux Musulmans des îles Moluques, puis fonde les premières communautés chrétiennes au Japon. Il note les difficultés: ignorance des langues, absence de livres en langues indigènes, persécutions, défiance et rivalité des ministres païens. Xavier, par son énergie et le secours de Dieu, traversa cela avec patience; Dieu lui donna le don des langues, le pouvoir d’opérer quelques miracles sans nombre, parmi lesquels plusieurs réanimations de morts. Priant des nuits entières et enseignant sans relâche, il évangélisa, en 11 années, 52 royaumes (en particulier: Malacca, Malaisie, Moluques, Japon), baptisant des dizaines de milliers de personnes, parcourant 100 000 km avec les moyens de l’époque. Son désir de faire connaître Jésus-Christ est si grand qu’il projette d’aller en Chine, mais il meurt, le 2 décembre, à l’île Sancian, en vue de la côte chinoise.
Grégoire XV le canonisa en 1622, il est avec Sainte Thérèse de Lisieux, patron des missions.
Lettres de saint François-Xavier à saint Ignace de Loyola: Malheur à moi si je n’annonce pas l’Evangile! Nous avons traversé des villages de chrétiens qui s’étaient convertis il y a quelques années. Aucun portugais n’habite en ces lieux, car la terre y est extrêmement stérile et pauvre. Faute de prêtres, les chrétiens qui y vivent ne savent rien d’autre que dire qu’ils sont chrétiens. Ils n’ont personne pour dire la Messe; ils n’ont personne pour leur enseigner le Credo, le Pater Noster, l’Ave Maria et les Commandements de Dieu. Lorsque je suis arrivé dans ces villages, je les ai tous parcourus activement et j’ai baptisé tous les enfants qui ne l’étaient pas encore. C’est pourquoi j’ai fait enfants de Dieu une grande multitude de petits enfants qui, comme on dit, ne savaient pas même distinguer leur droite de leur gauche. Les enfants m’assiégeaient tellement que je ne trouvais le temps ni de dire mon office, ni de manger, ni de prendre du repos; il fallait absolument que je leur enseigne des prières; je commençai alors à comprendre que c’est à eux qu’appartient le Royaume des Cieux. Je ne pouvais refuser sans impiété une si sainte demande. Je commençais leur instruction par la confession du Père, du Fils et du Saint-Esprit, puis par le Credo, le Pater Noster, l’Ave Maria. J’ai reconnu en eux de grandes ressources; s’ils avaient quelqu’un pour leur enseigner les préceptes du christianisme, je suis sûr qu’ils deviendraient de très bons chrétiens. Des foules ici manquent de devenir chrétiennes, faute d’hommes qui se consacrent à la tâche de les instruire. Bien souvent, il me prend envie de descendre vers les universités d’Europe, spécialement celle de Paris, et de crier à pleine voix, comme un homme qui a perdu le jugement, à ceux qui ont plus de science que de désir de l’employer avec profit: « Combien d’âmes manquent la gloire du ciel et tombent en enfer à cause de votre négligence!« 
Quand ils étudient les belles-lettres, s’ils voulaient étudier aussi le compte que Dieu leur demandera pour le talent qu’il leur a donné! Beaucoup sentiraient peut-être le besoin de s’engager alors à des exercices spirituels qui les mèneraient à découvrir la volonté divine, après avoir renoncé à leurs propres inclinations, et à crier à Dieu: « Seigneur, me voici. Que voulez-vous que je fasse? Envoyez-moi où vous voudrez, oui, même chez les Indiens. » (Lettres du 28 octobre 1542 et du 15 janvier 1544, texte original espagnol dans: Epistolae S. Francisci Xavierii aliaque ejus scripta, éd. G. Schurhammer, s.j., et I. Wicki, s.j., t.I M.H.S.J., 67 Rome 1944, pp. 147-148 et 166-167).
« Quantité de gens ne sont pas chrétiens uniquement parce qu’il n’y a personne aujourd’hui pour en faire des chrétiens. J’ai très souvent eu l’idée de parcourir toutes les universités d’Europe, et d’abord celle de Paris, pour hurler partout d’une manière folle et pousser ceux qui ont plus de doctrine que de charité, en leur disant: « Hélas, quel nombre énorme d’âmes, exclu du ciel par votre faute, s’engouffre dans l’enfer! « 
« Appliquez-vous à vous étudier, afin de vous connaître: la connaissance de soi-même est la mère de l’humilité et de la confiance en Dieu. »
Du basque »Xavier » (etchaberri, echeberri, javerri, javier) qui signifie « maison neuve ».
Fête le 3 décembre.

Notre-Dame de l’Almudena. L’image de Marie Reine de l’Almudena, jadis connue sous le nom de Sainte-Marie-Majeure, a été retrouvée en l’an 1085 durant la conquête de la ville par le Roi Alfonso VI, dans la muraille près de la porte dite « de la Vega »; elle fut placée dans l’ancienne mosquée pour sa vénération et sa dévotion par la Cour et le peuple de Madrid. L’histoire de Madrid raconte que sa dévotion a aidé pour affronter aussi bien des difficultés locales que celles du Palatin.
Aucune date n’est avancée sur l’ancienneté de l’image et sa dévotion; il est cependant prouvé qu’au moins 300 ans avant sa redécouverte, elle fut cachée vers l’an 700 suite à un décret de D. Raimundo, archevêque de Tolède.
Selon une très ancienne légende, « lorsque l’Apôtre Jaques vint de Jérusalem évangéliser l’Espagne, il apporta à la couronne de Madrid la miraculeuse image actuellement appelée Almudena et la plaça dans l’église. Saint Calocé, l’un de ses disciples fut le premier à prêcher sous l’image en l’an du Seigneur 38…. » (selon un manuscrit de 1640).
La dénomination « Sainte Marie de l’Almudena » est postérieure à la Reconquista (1085) lors de sa découverte par le roi Alfonso VI. Dans son acharnement pour retrouver l’image primitive, il organisa une procession conduite par la royauté elle-même, le clergé, la noblesse ainsi que le peuple de Madrid autour de la muraille, implorant Dieu de faire apparaître l’image. Le cortège passait devant la muraille, près de l' »almudith » » (dépôt de blé que le maures appelaient « Almud » –mesure-) lorsqu’un tas de pierres tomba dans un tonneau qu’il y avait à côté, laissant à découvert la niche qui cachait l’image de la Vierge appelé depuis lors Almudena. Le peuple constata avec stupéfaction que les deux bougies à ses côtés étaient restées allumées trois siècles après, ce qui explique le visage « sombre » de l’image. Depuis le 9 novembre 1085, elle est considérée comme Patronne de Madrid. L’image est certainement antérieure à l’an 712 lorsqu’elle fut cachée durant la conquête musulmane.
Par un souverain décret d’août 1908, le pape Pie X la déclara publiquement patronne de Madrid, fêtée le 9 novembre: « elle sera acclamée par l’Eglise sous le nom de Notre Dame de l’Almudena, patronne de Madrid ». Le pape Paul VI proclama le 1er novembre 1977: « Nous déclarons à perpétuité la Bienheureuse Vierge Immaculée sous le titre de l’Almudena comme principale patronne devant Dieu de l’Archidiocèse de Madrid-Alcalá ».
Cependant, depuis les temps immémoriaux, aussi bien les autorités civiles qu’ecclésiastiques ont vénéré la Vierge de l’Almudena comme patronne dans l’églie Sainte-Marie-Majeure « olim Majoris nuncupatae, nunc de Almudena« .
Sainte Marie Reine de l’Almudena a un hymne, composé par F. Palazón, que tous les fidèles de Madrid chantent avec dévotion:
Je vous salue Notre Dame au teint foncé
Vierge et mère du Rédempteur
Sainte Marie de l’Almudena,
Reine du Ciel, Mère de Dieu,
Toi qui fus cachée dans les murs de cette aimée et vielle Madrid,
Aujourd’hui resplendis devant le peuple qui te vénère et croit à toi et en ta protection, Vierge humble,
Tes fils veulent ta protection
Tu es patronne de notre ville, Mère d’Amour, Temple de Dieu, Amen.