Voie d’enfance spirituelle


 nfance sprituelle

 Prenant en compte les faiblesses humaines de notre époque, la Providence divine a conduit l’Eglise à proclamer « docteur de l’Eglise » sainte Thérèse de l’Enfant Jésus, dont le coeur de la doctrine, adaptée aux derniers temps, est la confiance aimante de l’enfant envers Dieu le Père éternel.

« Enfant » se dit:
yeled en hébreu: « engendré » (et se laisse engendrer) par Dieu et par Marie;
Cf. ben (fils): « construit« , par le père. Et ~serviteur;
talya en araméen: « agneau« ;
pais/paidion, « petit« , ou teknon, « naître » en grec
in-fans en latin: « qui ne parle pas« (racine de fable, fame, faconde, affable. Et infanterie -jeunes militaires débutants ou serviteurs: // puer);
Kind en allemand, de l’indoeuropéen gene (« engendré »);
child en anglais: le « sein » (de la mère);
niño en espagnol et bambino en italien, balbutiement.

Ce n’est pas une voie moyenne, molle ou tiède mais exigeante.
Voici 10 caractéristique de l’enfant, à transposer sur le chrétien envers Dieu et Marie (cf. Ex 20,12), et permettant un « examen » de conscience de l’abandon à Dieu:

L’enfant:
1. croit en l’Amour: confiant, il accepte d’avoir besoin d’autrui et de dépendre de ses parents, il sait que tout ce qui est à ses parents est aussi à lui (cf. Lc 15,31; Thérèse de l’EJ: « Le trésor de la mère appartient à l’enfant »), et demande avec persévérance (cf. Lc 18,1s) ce dont il a besoin;

2. se laisse aimer et aime: il est doux et n’aime pas rester éloigné;

3. s’émerveille de tout, veut tout apprendre, et partage un très grand nombre de ses pensées avec ses parents car il a confiance qu’elles sont importantes à leurs yeux (joies et tristesses), et il ne s’adresse pas seulement à eux quand il a matériellement besoin d’eux;

4. ne s’inquiète pas: ne vit ni dans le passé ni dans le futur;

5. ne calcule pas; sim-plicité, innocence: honnête et direct, ne se regarde pas lui-même, ne se préoccupe pas des jugements et approbations ou non des autres, n’agit pas en fonction de ce qu’il imagine de leurs réactions;

6. fier de ses parents qu’ils croient les meilleurs du monde, et d’ailleurs il parle d’eux à tous;

7. quand il est triste, va au plus vite chercher la consolation et se réfugier auprès d’eux, y compris quand sa tristesse vient d’une bêtise qu’il a commise contre eux;

8. se sait petit mais espère devenir très grand, c’est-à-dire saint: saine ambition (amb-ire) spirituelle;

9. peut tomber mais comme il est petit, ne se fait pas trop mal;

10. quand il est sale parce qu’il joue par terre ou dans les flaques de boue, ce n’est pas un problème pour lui car c’est le problème de sa mère.

Thérèse de Lisieux MA 2v: Le propre de l’amour c’est de s’abaisser.
David Du Plessis: Dieu n’a pas de petit-fils (nous sommes plus proches encore!)
Ps 51,7 J’étais pécheur dès le sein de ma mère.