Bible Chronologie – Carte – Vocabulaire de base


Chronologie biblique

 

CHRONOLOGIE biblique (dates estimées et époques de domination étrangère)
14,5 Milliards d’années: Création (big bang); 4,5 Milliards d’années: la terre
2,8 Millions d’années: être humain
-1850 Migration d’ Abraham, de Mésopotamie vers le pays de Canaan
Isaac, Jacob, Joseph
– 1700 Installation en Egypte de quelques groupes hébreux.
Domination EGYPTIENNE
Oppression des hébreux

– 1270 Moïse : la sortie d ‘Egypte. Les marches dans le désert
L’alliance au Sinaï
– 1230 Josué : la conquête : pénétration en la terre de la Promesse
Les « juges » : installation progressive en Canaan
– 1050 Samuel et Saül: Institution de la royauté
– 1010 David. Conquête de Jérusalem
– 970 Salomon
– 931 Schisme: 2 royaumes: Israël (Nord) et Juda (Sud)
– 874 Achab, roi d’Israël. Prophètes Elie et Elisée
– 740 Vocation d’Isaïe
Domination ASSYRIENNE

– 721 Chute de Samarie et fin du royaume du nord
– 716 Ezéchias, roi de Juda
– 622 Josias, roi de Juda. Découverte du « du livre de la loi » et réforme religieuse

Domination BABYLONIENNE
– 587 Destruction de Jérusalem par les Babyloniens. Déportation des israélites
Exil à Babylone (587-538). Prophète Ezéchiel

– 539 Cyrus, roi des Mèdes et des Perses, prend Babylone.
Domination PERSE
Edit de Cyrus, libérant les déportés. Premiers retours de « juifs » en Judée et Galilée
– 515 Dédicace du second temple. Prophètes Aggée et Zacharie (1-8)
– 500 Opposition samaritaine

– 333 Alexandre le Grand.
Domination GRECQUE
– 167 Persécution d’Antiochus Epiphane.
– 166 Soulèvement des Maccabées
Livre de Daniel. Pharisiens, Sadducéens, Esséniens.

– 63 Prise de Jérusalem par Pompée. Domination ROMAINE
– 37 Hérode le Grand
– 20 Début de la restauration du Temple

– 5 Naissance de Jésus
– 4 Mort d‘Hérode le Grand ; lui succèdent ses fils Archélaüs, Hérode Antipas et Philippe
+ 8 Naissance de Paul à Tarse
26 Ponce Pilate, procurateur
27 (ou 29)A l ‘automne, prédication de Jean-Baptiste. Début du ministère de Jésus
30 7 avril (ou 3 avril 33?), mort de Jésus. Ascension, Pentecôte
37 Martyre d’Etienne. Conversion de Paul
40 Première mission apostolique de Paul
44 Martyre de Jacques le Majeur, frère de Jean (l’apôtre)
50 Premiers écrits évangéliques en araméens
49 Premières épîtres de Paul : aux Thessaloniciens
62 Jacques le Mineur lapidé à Jérusalem
Matthieu, puis Marc et Luc rédigent leurs évangiles.
65 Martyre de Pierre à Rome
Jean (le disciple bien-aimé) achève son évangile (Jn 21,24)
(66-70 Révolte juive)
68 Martyre de Paul à Rome
70 Siège et destruction de Jérusalem
101 Mort de Jean à Ephèse.

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GEOGRAPHIE des évangiles – époque du Christ:
(régions principales, villes, pays voisins, 4 mers, montagnes)
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RELATION vitale entre Ancien et Nouveau Testaments (cliquer ici)

LEXIQUE de base à connaître pour comprendre un passage d’après interbible.org:
Anathème. (En hébreu: herem, qui veut dire « réservé », « consacré », « interdit »). Lors des guerres saintes, dans certains cas, les ennemis et leurs biens appartiennent à Dieu. Le peuple élu ne peut se les approprier comme butin, il doit les détruire complètement. Succombant à l’appât du gain, Israël n’a pas toujours respecté cet interdit (Association Biblia, 1999: 220).
Anciens (dans l’Ancien Testament). Ils forment un groupe aux contours un peu flous. Ce sont les responsables ou les notables des communautés (villes, villages, clans, tribus). Ils exercent diverses fonctions selon les époques: jugement des causes judiciaires, pouvoir politique, représentation de leur communauté. Les anciens existaient avant l’époque de la monarchie. Celle-ci a probablement posé des limites à leur autorité.
Année jubilaire (ou jubilé). Tous les cinquante ans (en fait sept fois sept ans) s’ouvre le jubilé ou année jubilaire, une année de pardon, de retour sur le passé pour repartir à neuf, d’une façon plus juste. Elle s’accompagne de la libération de tous les Israélites (qui peuvent retrouver leur propriété et leur clan). On ne sait pas si, et à quel point, cette prescription était réellement observée.
Année shabbatique. Tous les sept ans, la Loi prescrit l’année shabbatique qui permet le repos de la terre et la libération de l’esclave hébreu. On ne sait pas si, et à quel point, cette prescription était réellement observée.
Apocalypse (genre littéraire). Le mot (apo-kalypsis en grec) signifie « dé-voilement » ou « dé-cachetage » : un message caché ou codé sera dévoilé au grand jour. Ce genre, déroutant pour nous, était à la mode entre le IIe siècle avant J.C. et le IIe siècle après. Né en période de crise pour soutenir l’espérance, il utilise largement les cantiques, les symboles, les codes chiffrés, et donne souvent aux noms propres un sens caché.
Apocryphe (évangile) . Les évangiles apocryphes [le mot veut dire « secret, caché »] sont des écrits dont la rédaction s’échelonne entre les IIe et VIe siècles de notre ère, et parfois même plus tardivement. Ces textes, non reconnus par l’Église comme Parole inspirée, fourmillent de détails merveilleux. Ils cherchent plus à satisfaire la curiosité des lecteurs et leur goût pour le merveilleux, qu’à donner un témoignage juste sur le Christ. Par comparaison, les évangiles canoniques (voir « canon »), sont d’une grande sobriété.
Aram. En Dt 26,5, Abraham est désigné comme « Araméen errant »; en 2R 5,1 on dit que Naamân est « chef de l’armée du roi d’Aram », alors que l’évangéliste Luc (4,27) parle de « Naamân le Syrien ». Les Araméens sont les habitants de l’Ouest et du Nord de la Syrie ainsi que de la vallée de l’Euphrate (cf. Quesnel et Gruson, 2000: 538).
Araméen. Langue sémitique, parlée par les Araméens. Proche de l’hébreu, elle est devenue la langue d’usage du peuple juif à partir de la période post-exilique (-538). Seuls les érudits (scribes, docteurs de la Loi, Pharisiens) étaient alors en mesure de lire et comprendre les textes sacrés écrits en hébreu. Ils devaient donc les traduire pour le peuple. Cependant, certains passages l’Ancien Testament (extraits des livres de Daniel et d’Esdras) ont été écrits en araméen. L’araméen était la langue maternelle de Jésus (Association Biblia, 1999: 199).
Arche d’Alliance. Objet presque mythique qui a inspiré le film « À la recherche de l’Arche perdue » de la série « Indiana Jones », l’Arche est un coffre en bois d’acacia doré. Munie de barres pour la transporter, elle contenait les Tables de la Loi écrites par Moïse. Pour les Hébreux, elle symbolisait la présence de Dieu au milieu de son peuple. Elle accompagnait le peuple dans ses déplacements et ses guerres. Placée dans le Temple construit par Salomon, elle a disparu lors de la destruction de celui-ci en 587 BC.

Béthel. Le mot hébreu veut dire « maison de Dieu ». Important sanctuaire du royaume d’Israël situé à environ 20 km au Nord-Nord Est de Jérusalem, parfois associé à des cultes idolâtriques.
Bras. Le bras du Seigneur désigne métaphoriquement la puissance de Dieu.

Canaan. Ancien nom de la terre vers laquelle Abraham fut conduit par Dieu et où le peuple d’Israël se sédentarisa.
Canon. Mot grec qui désigne d’abord une tige rigide, une règle à mesurer, et secondairement, une règle de conduite. Certains lexicologues voient un rapport avec le mot hébreu qaneh qui veut dire branche de « roseau ». Le canon définit l’ensemble des livres reconnus par l’autorité. Dans le cas du canon catholique, il s’agit de l’ensemble des 73 livres que l’Église catholique tient pour divinement inspirés. La liste des livres reconnus par les protestants diffère un peu de celle des catholiques: Luther s’en est tenu, pour l’Ancien Testament, aux livres des Écritures juives rédigées en hébreu et n’a pas intégré les livres écrits originalement (ou alors disponibles seulement) en grec. (voir « Évangile canonique »)
Cœur. Le lieu symbolique du choix, de la décision librement consentie et réfléchie, de l’adhésion au Seigneur.
Crainte (du Seigneur). Il s’agit de l’attitude juste à adopter envers le Dieu transcendant, empreinte d’un sentiment de révérence. Il ne s’agit surtout pas de frayeur ou de terreur!
Critique structurelle. Méthode synchronique d’exégèse. La méthode structurelle s’en tient au repérage et à l’étude des « structures de surface ». Ces dernières résultent d’un certain nombre de procédés de composition stylistique, assez typiques de la manière sémitique, basés sur des relations à distance entre certains éléments clés d’un livre ou d’une péricope biblique.

Deutérocanoniques (livres). Littéralement , »entrés dans le canon dans un second temps ». Après discussion et réflexion, l’Église catholique et les Églises orientales les ont reconnus comme Parole inspirée et les ont placés dans leur Bible. Les Protestants et les Juifs les considèrent comme apocryphes.
Deutéronomiste (mouvement, tradition). Une tradition théologique qui s’est développée aux VIIe-VIe siècles avant J.C. Elle serait l’une des quatre sources du Pentateuque (les cinq premiers livres de la Bible) et on lui devrait le Deutéronome (du grec: « deuxième Loi »).
Diachronique (approche). Dia = à travers; chronos = temps: on regarde l’évolution du texte à travers le temps. (Voir: synchronique).

Égypte. Terre qui doit sa fertilité aux alluvions déposés par les crues de son grand fleuve, le Nil. La civilisation égyptienne occupe une place importante dans l’Antiquité. C’est de là que partiront les Hébreux lors de l’exode.
Épopée. Récit qui évoque le passé tout en cherchant à éveiller un sentiment d’enthousiasme. L’épopée met souvent en scène des héros qui deviennent des modèles. L’épopée ne se gêne pas pour embellir les faits.
Eschatologie. Doctrine ou discours qui traite des réalités ultimes: la mort, l’au-delà, le jugement, le retour du Christ, la vie éternelle.

Évangile. Du grec eu-aggelion: » bonne nouvelle ».Le mot était d’usage fréquent à l’époque de Jésus surtout pour annoncer une victoire militaire, une naissance ou encore, certaines décisions politiques. Par ailleurs, on pouvait parler aussi d’un eu-aggelos (littéralement « bon messager » ou « bon envoyé ») pour désigner le porteur de la nouvelle. Dans un sens plus particulier, le mot aggelos peut aussi désigner un « ange ». Avec les quatre « évangiles » écrits que contient le Nouveau Testament, le mot « évangile » recouvre une nouvelle réalité. Il devient un « genre littéraire » ou une « forme littéraire », c’est-à-dire une façon d’écrire particulière développée pour répondre à un objectif précis: rendre témoignage à Jésus le Christ.
Évangile canonique: évangile accepté dans le canon chrétien. D’autres évangiles ont été composés mais ne figurent pas au canon. Il s’agit des évangiles « apocryphes », mot qui veut dire « caché ». Même s’ils présentent des éléments intéressants, l’Église ne les a pas reconnus comme porteurs authentiques de la Parole de Dieu. Pourquoi? Certains d’entre eux, par exemple, visent plus à satisfaire la curiosité et la soif de merveilleux des lecteurs qu’à transmettre un témoignage juste. Par ailleurs, ils sont plus récents. (voir « canon »)
Évangile apocryphe. (Voir « apocryphe »).
Évangile synoptique. C’est ainsi que les experts modernes appellent les évangiles de Matthieu, Marc et Luc, car leur contenu présente de telles affinités qu’on peut le disposer en synopses, c’est-à-dire en colonnes parallèles. (Voir « synopse »).
Exégète (du grec ex-êgeomai=conduire hors de [la lettre, vers Dieu]): spécialiste de l’explication des textes bibliques. Formé en diverses disciplines et méthodes, il aide à éclairer le sens des textes, leur composition, l’histoire de leur rédaction. Jn 1,18: Le Christ, exégète du Père.

Galilée. Région nord de la « terre de la promesse ».
Géhenne.Vallée au sud de Jérusalem qui servait de dépotoir et où un feu brûlait les déchets. Le mot en est venu à désigner métaphoriquement le lieu du tourment éternel (Jésus l’emploie dans ce sens en Mt 5,29; Mt 10,28; Mt 23,15, Lc 12,5) (voir Smith’s Bible Dictionary sous « Hinnom »). Anciennement: vallée de Hinnom.
Géhenne (en hébreu « jardin de Hinnom »). Vallée étroite Sud-Ouest de Jérusalem, séparant le mont Sion et l’Ophel au Nord, du plateau rocheux de la plaine de Rephaïm au Sud. A diverses époques, des pratiques horribles ont été associées à cet endroit: sacrifices humains, immolation d’enfants par le feu. Josias, roi de Juda (-640 à -606), a profané ce lieu en y dispersant des os humains et autres déchets, dans le but de le rendre impropre aux cultes païens (impur). De là s’est développée l’habitude d’y verser les rebuts de la ville et le site est devenu alors le dépotoir de Jérusalem. Le mot géhenne en est venu à désigner le lieu du feu éternel (Jésus l’emploie dans ce sens en Mt 5,29; Mt 10,28; Mt 23,15, Lc 12,5) (voir Smith’s Bible Dictionary sous « Hinnom »), et pour les Juifs, le feu purificateur équivalent du purgatoire de la tradition catholique.
Genre littéraire. Un ensemble de conventions littéraires créant des attentes chez le lecteur ou la lectrice quant au contenu de l’œuvre. Par exemple: poésie, chant liturgique, oracle prophétique, apocalypse, conte, proverbe, parabole…
Gnosticisme. La gnose (du grec gnôsis= « connaissance ») est un termes neutre, mais les gnostiques (cf. 1Tm 6,20) prétendent que le salut est rattaché à la connaissance des secrets divins. Leurs conceptions reposent sur le dualisme: le bien et le mal considérés comme des êtres, le ciel parfait et la terre complètement corrompue, l’âme et le corps méprisable qui la garderait comme captive. Il apparaît donc impossible aux gnostiques que Jésus, saint et divin, ait pu prendre une chair humaine et encore moins mourir. Ils dissocient le Christ céleste et l’homme Jésus. Certains passages des écrits de Jean, puis surtout des Pères de l’Eglise visent à répondre aux gnostiques. L’islam a été influencé par ce dualisme.
Groupes politico-socio-religieux. (Pharisiens, sadducéens, zélotes, esséniens, etc.) Voir le dossier: « Guide du voyageur ».
Hadès. Chez les Grecs, désignation des enfers (ou séjour des morts). L’AT grec traduit ainsi le  » shéol  » hébreu, ce séjour des ombres, lieu souterrain d’après-vie, où l’on mène une existence léthargique, comme en permanente hibernation, sans véritable bonheur.
Hapax (-legomenon). Parole employée une unique fois dans toute la Bible, et de ce fait, souvent plus difficile à interpréter.
Hauts lieux. Lieux de cultes païens (cananéens) situés sur des sommets de collines ou montagnes, parfois récupérés par les Israélites. Dans la Bible, ils sont souvent associés à l’idolâtrie.
Hellénistes. Juifs habitant à l’Ouest ou au Nord de la Judée et de la Galilée (Egypte, Antioche, Asie mineure, Europe) et qui avaient intégré la culture grecque. Ils lisaient la Bible en grec dans une traduction appelée « Septante ».
Hendiadys. Du grec hen dia dyoin, « un par deux ». Procédé d’expression binaire d’un seul concept-chose. Il consiste à exprimer un idée unique par deux termes, le plus souvent reliés entre eux par une conjonction de coordination. En pareil cas, le « et » ne coordonne pas deux choses différentes, mais tout au plus deux aspects d’une même chose. L’hendiadys se fonde presque toujours sur un rapport de synonymie, rarement sur la répétition d’un même mot.
Herméneutique. Du grec hermeneuein, « interpréter ». Théorie et pratique de l’interprétation d’un texte.
Heuristique. Du verbe grec euriskein, « trouver ». Dans le cas précis de la critique structurelle, recherche et mise en relief des processus de composition.
Horeb. Il s’agit en fait de la même montagne que le mont Sinaï. Le nom employé diffère selon les traditions qui en parlent. Les traditions associées au Deutéronome emploient le nom « Horeb », qui veut dire simplement « sec », ou « glaive ». Plusieurs événements majeurs se passent sur cette montagne: Moïse au buisson ardent (Ex 3,1), le don de la Loi (Ex 19-20); la rencontre d’Élie avec Dieu (1R 19,9-18).

Inclusion (ou inclusion sémitique). Procédé littéraire qui consiste en la répétition, à distance, des mêmes termes (mots, expressions). Ce procédé, courant dans la Bible, sert à souligner un élément important d’un texte. On l’appelle « sémitique » parce qu’on la retrouve tout aussi bien chez les peuples voisins et frères d’Israël.
Jubilé (ou année sabbatique). Tous les sept ans, la Loi prescrit l’année sabbatique qui permet le repos de la terre et la libération de l’esclave hébreu. On ne sait pas si, et à quel point, cette prescription était réellement observée.
Judée. Ancien royaume de Juda, dans le Sud de la terre de la Promesse, ayant à partir du roi David, Jérusalem pour capitale. Après la division de -930, la Judée s’étend sur les territoires des tribus de Juda et Benjamin. Le mot « juif » vient de Judée, mais désigne par extension tous les descendants de Jacob.
Juge. En plus du roi, d’autres instances peuvent exercer l’art du jugement: le père de famille, dans sa maison, les anciens (chefs de clans) et les prêtres. On établissait des tribunaux aux portes des villes et des villages.

Kérygme. Le mot veut dire « proclamation, « annonce ». Il s’agit de la formulation du coeur du message pascal: la mort, la résurrection, l’exaltation du Christ Jésus. Autrement dit, on rassemble dans une formule brève le message central du Nouveau Testament, le « salut par le Christ mort et ressuscité » (Association Biblia, 1999, 226).

Langues sémitiques.
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Madiân. Peuple sémite dont le territoire est au Nord-Est de la mer Rouge. Moïse a épousé la fille de Jéthro, un prêtre de Madiân (Ex 2,15-22). Dans un texte du prophète Isaïe proclamé dans la liturgie de Noël (Is 9,3), on rappelle le combat victorieux du juge Gédéon contre ce peuple (Jg 6-7). C’est le « jour de Madiân ».
Manuscrits de l’Ancien Testament
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Manuscrits de la mer Morte: voir Qumrân.
Massorètes. Docteurs juifs partisans de leur « tradition » textuelle biblique. On leur doit la vocalisation de la Bible hébraïque, c’est-à-dire l’inscription de signes vocaliques sur toute les consommes de la Bible. Il faut savoir que l’hébreu ancien s’écrivant sans voyelles, la façon de décoder et de prononcer les mots pouvait être sujette à discussion (par exemple, plusieurs mots, comme en français, « parole » et « puéril », peuvent avoir les mêmes consonnes [dans l’exemple: »p, r et l »] mais des sens complètement différents) Les massorètes ont également ajouté des accents et une ponctuation aux textes. Le texte établi par les massorètes est dit « massorétique » (TM).
Mésopotamie. Bande de terre située entre le Tigre et l’Euphrate, la Mésopotamie (en grec: « milieu » des « fleuves ») correspond à l’Irak actuelle. Abraham serait originaire de la ville d’Ur, située en Chaldée, au Sud. Lors de l’exil, les Hébreux ont été déportés à Babylone, ville du Sud.

Naziréat. Il s’agit d’une consécration par un voeu, permanente ou temporaire. Le nazir ne coupait pas ses cheveux, s’abstenait des boissons fermentées et s’engageait à ne pas contracter d’impuretés légales.
Néoménie. Fête nouvelle lune
Nez. Siège de la colère. Là où, dans nos Bibles en traduction française, que YHWH est « lent à la colère » (Ps 145,8), le texte hébreu original dit littéralement « YHWH est long de narine ».
Nuque. L’expression « raidir la nuque » sert à désigner l’entêtement du peuple élu, qui se refuse à suivre docilement la Loi et, du fait même, se montre infidèle à l’Alliance conclue entre lui et son Dieu. On savait, d’observation courante, que les bêtes attelées à un joug raidissent la nuque quand elles y résistent (Léon-Dufour, 1996: 400). D’où l’application à l’attitude rebelle des Juifs.

Ophel. Le mot veut dire colline ou monticule. À Jérusalem, on désignait par ce terme un promontoire arrondi et étroit sur la pente sud de la colline du Temple, entre les vallées du Cédron et du Tyropoeon. En 2R 5,24, il devait s’agir d’une quelconque éminence près de la maison d’Élisée. (Source: http://www.christiananswers.net/dictionary/ophel.html )
Oracle: les paroles prononcées par un prophète au nom de Dieu. Il en existe divers types.

Palestine. Nom absent de la Bible, donné par les Romains en 135 AD aux territoires habités auparavant par les Juifs et les Samaritains, pour des raisons politiques après avoir écrasé la dernière grande révolte juive, menée par un certain Bar Kokhba. Le nom vient de « philistin », un peuple indo-européen venu des îles grecques plus de 1000 ans auparavant, et qui ne subsistait plus.
Parousie. Ce mot, dérivé du grec, veut dire « présence ». Retour glorieux du Christ à la fin des temps. Les premiers chrétiens ont pensé que ce retour serait imminent.
Patriarche. Ce mot emprunté au grec veut dire « père du début ». Au sens restreint, il désigne seulement Abraham, Isaac et Jacob (Association Biblia, 1999: 239), mais dans un sens plus large, on peut aussi inclure des ancêtres d’avant et d’après le déluge. Les épouses des trois patriarches (Sara, Rébecca, Léa et Rachel) sont quant à elles appelées « matriarches ».
Pays des Juifs. Le territoire habité par les Juifs est relativement petit. Il s’agit d’un étroit corridor de 230 km de long entre le Liban au Nord, le Negev (désert) au Sud, bordé à l’ouest par la mer Méditerranée, et à l’est par le fleuve Jourdain, sur une largeur ne dépassant pas 80 km. Le relief du pays est accidenté. Le climat est méditerranéen. Le nom ancien du pays est « Canaan », du nom de la population qui y résidait avant l’époque israélite. On appelle aussi le pays: Terre d’Israël, Terre de la promesse, Terre de sainteté (mal traduits en « Terre promise » et « Terre sainte »).
Pentateuque. Le terme (du grec penta, « cinq », et teuchos, « rouleau », désigne les les cinq premiers livres de la Bible (Genèse, Exode, Lévitique, Nombre et Deutéronome. Y ajoute-t-on le livre de Josué, on parle d' »Hexateuque » (du grec hexa, « six »). (Girard, 220: 28).
Pères de l’Église. Auteurs et prédicateurs chrétiens des cinq ou six premiers siècles de l’Église. Le plus souvent évêques (ou responsables de l’Église), ils ont fortement marqué le développement doctrinal de l’Église. Les plus anciens sont les contemporains des apôtres, ou leurs successeurs immédiats.
Péricope. Passage ou section d’un texte biblique qui forme une unité de sens, complète en elle-même. Par exemple: un miracle, un psaume, un récit d’apparition.
Peshitta. Traduction de la Bible en araméen (syriaque) réalisée par des Juifs et des Chrétiens aux Ier et IIè siècles pour l’Ancien Testament, au Vè siècle pour le Nouveau Testament mais sur la base de textes du IIè siècle. Son ancienneté (avant l’intervention des massorètes et des occidentaux) et sa proximité avec l’hébreu et l’oralité en font une source biblique à prendre en compte pour comprendre la Bible.
Pharisiens = Les « séparés ». Clan des Juifs cherchant à obéir concrètement à toute la torah, écrite (« Ancien Testament ») et orale (ce qui donnera le talmud. Un des 4 groupes juifs au temps du Christ, avec les Saducéens, Zélotes et Esséniens.
Prosélytes. Non juifs d’origine, ils avaient embrassé la religion juive et accepté la circoncision.

Qumrân (manuscrits de la mer Morte). En 1947, un jeune berger bédouin découvre de vieux manuscrits dans une grotte située à Qumrân, au bord de la mer Morte. Il s’agit d’une découverte archéologique majeure. Le site abrite les ruines probablement d’un « monastère » essénien. Les adeptes du groupe ont conservé en des jarres dissimulées dans onze grottes en surplomb de leurs bâtiments 930 textes, dont environ 200 extraits de textes bibliques. Ces documents datent du IIIe siècle BC jusqu’à la première guerre juive (66-70 AD) qui entraîne la destruction de la communauté.
Reins. Ils sont le siège de la vigueur, mais aussi le lieu des pensée secrètes, là où germent les passions.
Royaumes de Juda et d’Israël. Après la mort du roi Salomon, un schisme divise le territoire en deux parties. Juda est le royaume du sud, avec Jérusalem pour capitale. Israël est le royaume du nord, avec Samarie pour capitale.

Saducéens. Clans des familles juives sacerdotales à partir du roi hasmonéen Jean Hyrcan (134-104 BC); souvent collaborateurs de l’occupant romain à l’époque du Christ. Leur nom vient de l’héritage qu’ils revendiquent du grand prêtre Tsadoq, de l’époque de David et Salomon (2R 8s). S’attachant à une lecture littéraliste centrée sur le seul Pentateuque (la torah au sens strict), ils rejettent l’idée de tradition bien qu’ils en aient une aussi, et ne croient pas à la résurrection des morts, s’opposant en tout cela aux Pharisiens.
Samarie. Capitale du Royaume du nord ou royaume d’Israël , construite par le roi Omri (886-875 BC). Également, nom de la région environnante.
Samaritains. Habitants de la Samarie. Pour des raisons historiques, un fossé social et religieux s’est creusé entre les Samaritains et les habitants de la Judée. A la mort du roi Salomon (vers 930 av. J.C.), des divisions font éclater le Royaume. Dorénavant on désigne sous le nom d’Israël le Royaume du Nord, et sous celui de Juda, celui du Sud. En 721, la ville de Samarie tombe aux mains des Assyriens. C’est la fin du Royaume du Nord. Une partie de la population est déportée, tandis que des immigrants assyriens s’installent en Samarie et se métissent avec la population laissée sur place. Il en résulte une dilution du sang juif et une contamination culturelle et religieuse. Le fossé s’élargit encore au VIe siècle av. J.C. lorsque les Samaritains se construisent un sanctuaire sur le mont Garizim, entrant ainsi en compétition ouverte avec le temple de Jérusalem. Enfin, lors de la révolte des Maccabées contre l’occupant séleucide (grec), des Samaritains joignent les rangs de l’ennemi contre Juda.
Scribe. À partir de l’exil, la Loi (Torah) et son interprétation deviennent de plus en plus importantes. Appelé « homme du Livre » dans l’Ancien Testament (« légiste » ou « docteur de la Loi » dans le Nouveau Testament), le scribe a pour rôle d’expliquer et d’appliquer l’Écriture (Tassin, 1986: 28-29).
Secret messianiqueConsigne de silence imposée par Jésus (en particulier dans l’évangile de Marc), au sujet de de son identité messianique. Deux motifs principaux expliquent cette consigne du secret (plus d’une fois transgressée dans la pratique) : l’influence, sur la culture chrétienne primitive, de la pensée apocalyptique juive (biblique y compris); et surtout, le danger qu’on se méprenne, en milieu juif, sur la portée exacte du messianisme de Jésus.
Sémite. Se dit des peuples provenant d’un groupe ethnique originaire d’Asie occidentale (Proche ou Moyen Orient) et parlant des langues apparentées. Fils de Shem (fils de Noé, à côté des fils de Yafet et fils de Ham). Sémitique: adjectif qui dérive de « sémite ».
Sens littéral. Sens concret ou historique d’un texte.
Sens plénier. Sens que prend un texte relu et interprété à la lumière de l’ensemble de la Révélation, synthèse des autres sens.
Sens typique. Sens nouveau que prend un texte de l’Ancien Testament à la lumière d’une relecture et d’une nouvelle interprétation par les auteurs du Nouveau Testament.
Septante (ou LXX). Version grecque de la Bible hébraïque, traduite à Alexandrie, selon une légende par soixante-dix sages Juifs,vers les IIIe et IIe siècles BC.

Shabbat. Tous les sept jours, les Juifs observent un temps de repos, de bénédiction, de louange, Le shabbat commence au coucher du soleil le vendredi soir et se termine au coucher du soleil le samedi soir. Tout travail s’arrête, même pour les esclaves et les animaux. Il rappelle le repos de Dieu au terme de la Création (voir Gn 1).
Shéol. Lieu hébreu du séjour des morts, lieu souterrain d’après-vie, où l’être humain, réduit à n’être plus qu’une ombre, mène une existence léthargique, comme en permanente hibernation, sans véritable bonheur.
Sinaï. Désert dont le territoire forme un triangle entre les bras de la mer Rouge. La route de l’exode (lorsque Moïse conduit son peuple hors d’Égypte) passe par le Sinaï. On attribue le même nom à la montagne (le mont Sinaï) où Moïse recevra les tables de la Loi. Sa localisation est cependant incertaine. Les traditions associées au Deutéronome emploient le nom « Horeb » pour désigner la même montagne.
Synchronique (approche). Syn = avec; chronos = temps. On regarde le texte tel qu’il se présente. (Voir diachronique).
Synopse. Mot grec signifiant « regard simultané ». On désigne par ce mot les éditions présentant les textes des trois premiers évangiles (Matthieu, Marc et Luc) mis en parallèle sur trois colonnes. Les textes parallèles de Jean sont parfois ajoutés. (Voir « Évangiles synoptiques »).

Talmud. Le mot veut dire « étude ». Il s’agit d’un regroupement de commentaires de la Bible juive, d’une compilation du savoir de plus de 2000 rabbins juifs. Le Talmud est un imposant ouvrage de 6000 pages. Il comprend deux ensembles principaux de textes, la Mishnah (mise par écrit des commentaires oraux de la Torah) et la Gemara (commentaire de la Mishnah).
Targum. Ce mot veut dire « traduction » ou « interprétation ». Après le retour d’exil en Babylonie, les Juifs ne parlaient plus l’hébreu biblique mais l’araméen. On s’est donc mis à traduire les textes de la Bible hébraïque en araméen, afin que les gens puissent comprendre les Écritures, lors du culte à la synagogue. Cette traduction, d’abord orale, était assez libre; on ne se gênait pas pour paraphraser et interpréter le texte. Par la suite, entre les Ier et IIIe siècles AD, certains de ces textes ont été mis par écrit, de sorte qu’on a pu les conserver. Il existe plusieurs targumim (pluriel de targum), dont le targum palestinien dont la rédaction s’étend jusqu’au Xe siècle. Des targumim ont été découverts dans les grottes de Qumran. (cf. Quesnel et Gruson, 2000: 582; Association Biblia, 1999: 264-65.
Théophanie. Manifestation de la divinité. Il s’agit de manifestations lumière, anges, voix, parfois accompagnées de de phénomènes naturels fracassants (tremblement de terre, éclairs, etc.). Par exemple: Abraham au chêne de Mambré (Gn 18,1-15), Moïse et le buisson ardent (Ex 3,14), l’alliance au Sinaï (Ex 19,16-25), Elie à l’Horeb (1R 19), l’Annonciation à Marie (Lc 1,26-38), la Transfiguration (Lc 9,28-37), la Pentecôte (Ac 2,1-13), la conversion de Paul (Ac 9,1-19), etc.
Tophet. Nom des hauts-lieux érigés à l’extrémité sud-est de la vallée de Hinnom. Le nom est resté associé à l’abomination.

Vulgate. Traduction précise de la Bible en latin réalisée en grande partie par St Jérôme auprès de rabbins à Bethlehem de 385 à 420.
YHWH: tétragramme divin (du grec tetra, « quatre », et gramma, « lettre »). Il s’agit des quatre consonnes du Nom révélé par Dieu à Moïse (cf. Ex 3,14-15). L’hébreu écrit n’inclut pas de voyelles: on se fie à sa mémoire pour savoir comment prononcer les mots. Dans le cas de Dieu, la situation se complique parce que, depuis le IIIè siècle BC on ne prononçait plus ce nom sacré afin d’éviter de le profaner et d’éviter d’en faire des invocations seulement « magiques ». Seul le grand prêtre le prononçait une fois par ans le Saint des Saints le jour de Kippur (Si 50,17; cf. Mishna Sanhedrin 10,1: [Autrement], « celui qui le prononce selon ses lettres [n’a pas part au monde à venir] ». Sa prononciation s’est donc perdue. On dit à la place Adonaï, « Seigneur » (cf. Commission biblique pontificale et Congrégation pour le culte divin 2001). Au VIe siècle AD, des rabbins dits Massorètes ont tenté de fixer la prononciation de l’hébreu en inscrivant des signes vocaliques sur toutes les consonnes de la Bible; pour le mot YHWH, ils ont décidé de prendre les voyelles d’Adonay, ce que les « témoins de Jéhovah » ont lu littéralement et constitue alors une aberration historique et linguistique.
YHWH Tsavaot: « Seigneur des armées » et évoque la puissance cosmique de Dieu. On le traduit parfois par « Dieu de l’univers » ou « Dieu Tout-Puissant ». Selon le contexte, Dieu peut être le Seigneur de l’armée levée par le roi d’Israël pour protéger le Royaume, ou bien de l’armée céleste des astres ou des éléments de la nature qui répondent à ses ordres (par exemple lors de la sortie d’Égypte, où le vent refoulait les eaux de la mer en faveur du peuple élu (Ex 14,21).

Zélotes. Ou Qanaïm: jaloux, zélés. Clan du Ier siècle avant et du Ier siècle après JC, partisan de la résistance par la force aux occupants païens. Un des 4 groupes du peuple juif au temps du Christ, avec les Pharisiens, Saducéens et Esséniens.