Sectes


Identifier une secte
Définition d’une secte

Définition:
Secte vient du latin sequi, « suivre« ; mais évoque aussi secare, « couper« .
Au sens général: ensemble de personnes qui adhèrent à une même doctrine religieuse ou philosophique. On peut ainsi appeler sectes des écoles de pensée issues du bouddhisme, de l’hindouisme, du taoïsme, du shinto…
Dans la tradition chrétienne, une secte est un groupe structuré de personnes ayant adopté une même doctrine dérivée (hérésie) de la foi catholique (=universelle) en affirmant revenir par une réforme à la pureté originelle, et dont ils se sont séparés par un schisme (=déchirure), se subdivisant ensuite à nouveau indéfiniment. Du point de vue catholique, l’appartenance à une secte va contre le plus grand commandement (Dt 6,4-5: Amour de Dieu qui est Un; Jn 10,30; 17,21: Que tous soient un… comme Moi et le Père nous sommes Un, afin que le monde croie).
En sociologie, le mot secte a un sens plus étroit encore, pour désigner certains « Nouveaux Mouvements Religieux » (le phénomène n’a en réalité rien de nouveau, mais les sociologues ne sont pas historiens…), avec une connotation péjorative, attirant l’attention sur les dangers que représentent certaines de ces organisations pour les individus et pour la société. La secte regroupe des personnes unies par un même idéal religieux ou philosophique qui, en général, est en ruptureavec les croyances et les valeurs du reste de la société et qui se sentent portées par une mission. Cette forme de protestation sociale, qui dans certains cas a été violente, suscite en retour l’hostilité de la société envers la secte.
Les sectes sont davantage caractérisées par leurs aspects négatifs ou leurs méfaits que par le contenu de leur doctrine, comme dans la définition de la Commission des Droits de l’Homme (1993): « groupements se présentant ou non comme religions, dont les pratiques sont susceptibles de tomber sous le coup de la législation protectrice des droits des personnes ou du fonctionnement de l’Etat de droit. »
Le comportement sectaire se manifeste alors par « le refus des lois civiles, en exerçant des voies de fait, accomplissant des détournements, abus de confiance, escroqueries, infractions financières et fiscales, mauvais traitements, non-assistance à personne en danger, incitations à la haine raciale, trafics de stupéfiants… »
Attention, depuis 2000 ans, dans de nombreux Etats athées ou laïcistes, la lutte contre les dérives sectaires a été aussi la justification de presque toutes les persécutions antichrétiennes, interdictions de congrégations religieuses reconnues par Rome, etc. Le laïcisme est aussi un sectarisme (intolérance d’une caste idéologiquement « dominante »).

Critères sociologiques du caractère sectaire d’une organisation (tous les critères ne sont pas forcément présents simultanément):
concentration de l’information et de la doctrine en une ou qq personnes, considérée comme incontestable et infaillible (unique vérité et le seul accès au salut)
* dissuasion de toute réflexion critique sur la doctrine: savoir confisqué ou endoctrinement.
* manque de communication avec l’extérieur sur la doctrine et la vie du groupe.
* un vocabulaire propre au groupe se développe.
* les connaissances scientifiques du reste du monde peuvent être rejetées, de même que la médecine moderne au bénéfice de pratiques alternatives.
* les critiques émanant du monde extérieur sont considérées comme la preuve que le groupe a raison.
* adulation du leader (ou des dirigeants) et sentiment de supériorité du groupe, souvent adjoint de manichéisme (manque de discernement: tout est soit bon soit mauvais) et d’un « complexe de rédempteur » (on pense pouvoir sauver des foules par nos propres charismes réels ou supposés).
* ésotérisme: doctrine et enseignements secrets dont la divulgation au monde extérieur est strictement interdite.
* l’aspect spirituel ou religieux est parfois une simple couverture pour justifier d’autres activités.
* mysticisme: rapprochements systématiques entre événements et causes spirituelles.
* initiation: rites progressifs dégageant une élite (vs dans l’Eglise: pas de supériorité mais ministère ie service).
* doctrine de « pureté« : référence à un idéal inatteignable qui réglemente les actes des membres en les amenant à toujours plus d’efforts (cathares, scientologie,…)

concentration des ressources (argent et patrimoine du groupe):
* manque de transparence dans les entrées et sortie, jusqu’à l’extorsion de fonds, enrichissement des responsables: avoir détourné ou exploitation.
* les contributions financières peuvent devenir de plus en plus importantes, présentées comme nécessaire pour évoluer sur le plan spirituel.

concentration du pouvoir; manque de liberté des membres du groupe:
* forte centralisation des responsabilités aux mains d’une personne ou d’un groupe restreint (organisation pyramidale) avec autorité charismatique, par exemple un gourou (autoritarisme et culte de la personnalité; antithèse de la démocratie).
* tentative de contrôle des informations entrantes et des relations sociales externes des membres, encouragements à arrêter les contacts avec l’extérieur -famille et amis peuvent être présentés comme des ennemis-, difficulté de quitter) jusqu’à la manipulation mentale des adeptes (brimades et/ou confession forcée en cas de violation des règles établies);
* la soumission totale est exigée en pensée et en acte: l’opinion divergente et la remise en question (critique émise) ne sont pas autorisées.
* possibilité de bannissement sans possibilité de réintégration: interdiction de tout contact avec des anciens adeptes.
Un phénomène lié aux critères de la liberté et de l’information est la séduction émotionnelle ou love bombing: accueil très aimable et chaleureux. On manifeste de la compréhension pour vos problèmes et on vous explique qu’une solution peut y être apportée très simplement et très facilement grâce au groupe. Cette amabilité initiale n’est toutefois qu’une stratégie pour vous conquérir car on attendra toujours plus de vous lors des rencontres suivantes. Certains groupes ne disent pas tout de suite qui ils sont; vous ne l’apprenez que bien plus tard. On vous promet par exemple qu’on va vous aider à vous relaxer, vous détendre, améliorer votre santé, développer au maximum vos aptitudes mentales, réussir toute votre vie personnelle, affective et matérielle…

Dangers des sectes (selon les groupes, et d’un point de vue sociologique):
– pour l’individu (l’adepte ou l’un ses proches: conjoint, enfants, parents…)
* rupture avec le milieu familial (séparations, divorces, injures, calomnies…)
* rupture avec la vie sociale, culturelles et civiques (interdits, isolement)
* scolarisation insuffisante des enfants
* abus financiers
* mauvais traitements (mauvaise alimentation, privation de sommeil, absence de soin, traitements médicaux dangereux, non-assistance à personne en danger)
* abus sexuels
* destruction de la personnalité sur les plans physique, psychique (relationnel et intellectuel) et spirituel: atteinte à la dignité de la personne
* suicides (individuels ou collectifs)

– pour la société
* fraudes financières et fiscales
* infiltration des centres du pouvoir économique, politique et judiciaire
* trafic de stupéfiants
* incitations à la haine des autres groupes religieux ou raciaux
* trouble à l’ordre public
* actions terroristes

Ce qui pousse dans les bras des sectes:
Les raisons qui conduisent à être séduit par une secte sont strictement naturelles (donc de nature opposée à la foi chrétienne authentique qui est don de Dieu accueilli par l’homme):
– recherche, par des moyens individuels, de bien-être face à l’angoisse, la mort, la solitude, le besoin d’affection, la perte de repères familiaux
– nostalgie de la sécurité qu’apportait des organisations structurées (culture traditionnelle, Eglise) et d’un certain paternalisme des institutions qui se sont affaiblies ou dont on s’est éloigné
– grande crédulité opposée au simple bon-sens et déconnectée de toute intelligence
– recherche paradoxale de sécurité à la fois irrationnelle et sensible: merveilleux, mystère, enchantement, miracles, apparitions extraordinaires…. On refuse l’insaisissable et le risque de la foi; on veut posséder du spirituel et refuse de dépendre d’un Dieu personnel et transcendant.

Attitude à tenir envers une personne victime d’une secte:
– ne pas couper la communication par des affirmations péremptoires comme: ‘tu es dans une secte, on te lave le cerveau’: ne pas exprimer de critique dure sur le groupe en présence de la personne (parole agressive ou hostile à son égard ou à l’égard de son groupe, confrontation)
– accueillir toujours la personne avec douceur en lui manifestant avant tout une affection sincère et inconditionnelle; quand une communication cordiale est établie, on peut poursuivre; toujours sans manifester de jugement, en abordant ses insatisfactions, sa souffrance…
Tenter de rejoindre le cœur profond de son interlocuteur. Dans ce cœur, en effet, il y a des aspirations qu’une fausse doctrine ignorera.
Etre compatissant, car ne pas connaître JC est la plus grandes des misères.
Les hommes sont meilleurs que les doctrines auxquelles ils adhèrent (en revanche, c’est le contraire en ce qui concerne l’Evangile: le Verbe est plus grand que celui qui le professe.Humilité nécessaire).
– ne pas ouvrir la discussion au sujet de ses convictions: cela ne fait généralement que renforcer sa croyance: il est nécessaire d’aborder cette question, mais seulement dans un second temps.
– ne pas donner d’argent à cause des détournements, mais opter plutôt pour des cadeaux personnels.
– être soi-même, fidèle à l’intégrité et au vécu de notre Foi
Se former soi-même, car l’ignorance est le grand ennemi de la foi et de la liberté

Courants
Terminologie:
Distinguer spirituel et surnaturel au sens propre.
Hairesis = choix.

Selon la Parole de Dieu:
1Tm 4,1-2 L’Esprit dit expressément que, dans les derniers temps, certains renieront la foi pour s’attacher à des esprits trompeurs et à des doctrines diaboliques, 2 séduits par des menteurs hypocrites marqués au fer rouge dans leur conscience…
2Tm 4,3-4 Un temps viendra où les hommes ne supporteront plus la saine doctrine, mais au contraire, au gré de leurs passions et l’oreille les démangeant, ils se donneront des maîtres en quantité 4 et détourneront l’oreille de la vérité pour se tourner vers les fables.
Irénée adv haer: « La gnose au nom menteur »
He 13,9 Ne vous laissez pas égarer par des doctrines diverses et étrangères.
Jn 8,44 Satan est père du mensonge. Pas de double appartenance possible.

Issue: Moyens du salut par la Foi en Christ: Parole de Dieu, Prière, Réconciliation, Eucharistie, Vie dans l’Eglise; avec Marie…
Démaîtrise, humilité, Tradition, prière abandon à D, altérité, expérience de relation de personne à personne avec Dieu.

– New age (courant qui sous-tend beaucoup de ces « spiritualités »):
* Méditation transcendantale: se vider de soi-même pour fusionner dans un grand tout (magma indéfinissable) en communiant sans aucun discernement avec tous les êtres (objets, esprits…)
Variante: la « méditation pleine conscience » (“mindfulness”) centre le sujet sur le soi, bloque la personne sur elle-même, en conduisant le soi vers le soi, et non vers Dieu (dans le christianisme, si la connaissance de soi vise à mieux identifier les défauts, péchés ou vices, elle est essentielle au bien-être spirituel: l’introspection est nécessaire pour reconnaître notre petitesse et déraciner ce qui nous empêche d’être plus profondément unis à Dieu): elle prétend libérer de la souffrance par notre propre pratique individuelle alors que seul l’Amour du Christ sur la Croix est capable de nous sauver; cette « méditation » se trompe d’objet et trompe son adepte quant à l’objet de la méditation, glisse du christocentrisme à l’égocentrisme.

* Gnosticisme: 1Tm 6,20 fausse gnose, refus de la connaissance de Dieu révélé par le Christ aux apôtres et confiée à l’Eglise): introduit des éléments des philosophies païennes, des mythes et des symboles, pourtant obsolètes après les révélations de Jésus Christ et sa Résurrection.
* Dualisme opposant matière et esprit
* Théosophie (fausse sagesse de Dieu; ésotérisme).
* Panthéisme
* Parlent de Dieu (les esprits mauvais en parlent aussi) mais ramènent Jésus au rang d’initié ou de prophète et le mettent au niveau de Bouddha, Confucius ou Lao-Tseu.
* « Pensée positive » (Joseph Murphy, XXe): pouvoirs des « ressources infinies » de l’esprit (travail sur soi, relaxation, créativité, potentiel mental, énergie psychique, stress, enfant intérieur), maîtrise individuelle maximale du destin, autosuggestion comme force suprême pour accomplir ses rêves personnels

– Développement personnel:
Thérapies salutistes sans fondement scientifique, comme la cristallothérapie et l’astrologie thérapeutique, l’aromathérapie et la chromothérapie ; mais aussi la florithérapie, voire même ladanse énergie, l’énergie vibrationnelle et la musicothérapie
* nie la transcendance divine;
* affirme la divinité naturelle de l’homme, et rend ainsi inutile tout recours à un Sauveur;
* l’efficacité se fonde tout entière sur une alliance avec les entités peu fréquentables du monde astral

– Hérésies présente chez des personnes se prétendant catholiques: gallicanisme (autonomie d’églises nationales: philétisme), sécularisme (ouverture au monde devenue vénération du monde), activisme social et politique, arianisme liturgique (transformant la prière qui devrait exprimer la foi en célébration simplement horizontale n’adorant plus Dieu Créateur et Sauveur), soi-disant « catholicisme » pro-avortement, sédévacantisme (se pensant tellement plus orthodoxes et traditionnels que le pape qu’ils prétendent son illégitimité pour en jouer eux-mêmes le rôle…)

– Certaines formes fondamentalistes d' »Evangélisme » et « Pentecôtisme » (censés accorder une plus grande place aux évangiles et à l’Esprit-Saint; du point de vue catholique, il ne s’agit pas d’une vraie fidélité à l’Evangile ni à l’Esprit de la Pentecôte, car ces mouvements se sont coupés de ceux qui leur ont tout transmis, par exemple de Pierre et de la Vierge Marie présents à la Pentecôte). Attention, nous parlons ici uniquement d’aspects sectaires (présents aussi dans certaines tendances s’affirmant catholiques), car la grandes majorité des communautés ecclésiales évangéliques (et pentecôtistes), dont la séparation avec les Eglises historiques n’est qu’un fardeau hérité du passé et dont la responsabilité fut bien partagée, cherche Jésus-Christ et met sa confiance en Lui avec un zèle au minimum égal à celui des Chrétiens « historiques », glorifie Dieu, vit et témoigne d’une manière que la multitude devrait prendre pour exemple, et porte des fruits considérables pour le Royaume de Dieu.
* Principes: sola Scriptura, sola fide, sola gratia (+ solus Christus et sola gloria Dei). Du point de vue catholique, ces doctrines ne sont pas scripturaires car elles viennent d’une lecture sélective et strictement littérale coupée de la Foi « Une » (Ep 4,5) des Apôtres et des Pères (historiquement, l’Eglise a précédé l’Ecriture puis fixé elle-même le canon et standardisé le « texte reçu »), et constituent une sorte de nouvelle gnose: ce qui est censé me sauver n’est plus la Foi de l’Eglise universelle mais le magistère particulier et déshistoricisé que je me suis constitué.
Refus de la tradition et de l’herméneutique bimillénaire de l’Eglise au profit de la propre subjectivité, et alors que tout courant constitue en soi une tradition (ne serait-ce que le canon -collection faillible de livres infaillibles- et la constitution en strates du texte; s’il n’y avait nul besoin de tradition, il n’y aurait pas d’écoles du dimanche et formations protestantes en théologie ); risque d’abstraire le croyant de l’histoire.
Tout ce que l’évangélique peut, c’est choisir la dénomination qui est la plus fidèle à la Bible; la Bible n’est donc pas en réalité l’autorité finale, c’est la compréhension du groupe confessionnel qui l’est.
Basée sur le charisme du Pasteur qui tout en pensant s’appuyer sur l’inspiration de l’Esprit Saint, donne sa propre interprétation de la Bible, malheureusement trop individuelle car coupée de la pleine communion avec le corps historique de l’Eglise.
Mentalité du « ou, ou » au lieu de « et, et ».
Plus une cause (conviction psychologique) voire un gnosticisme (ce que je me persuade de connaître et croire sur Dieu me sauve; cette erreur est présente chez toutes sortes de « chrétiens ») qu’une foi (emunah, appui sur la personne de Dieu); sans ses 20 siècles de racines historiques, la foi est réduite à une philosophie religieuse sèche ou une gnose sans profondeur:
* Rejet des Sacrements hormis le baptême d’eau (avec des limites chez les anabaptistes qui privilégient le baptême dans l’Esprit par adhésion psychologique à JC): simples symboles, la « sainte absence »…; pas de sacerdoce sinon fonctionnel.
* Péché (porté aussi par des catholiques) contre le plus grand commandement Dt 6,4 YHWH est Un, qui est aussi le fondement de l’Unité de l’Eglise (Jn 17,21).
* La seule Eglise véritable serait une réalité invisible; en conséquence, la partie visible n’est qu’une fédération en éclatement perpétuel: 40 000 dénominations, 3 nouvelles par jour dans le monde… En réalité, Jésus-Christ a fondé une Eglise Une (sur Pierre -qui fut évêque de Rome- cf. Mt 16, et fiche Eglise), les autres communautés sont des divisions faites par des hommes (remarquons que Luther ne voulait pas fonder d’église protestante mais espérait réformer l’unique Eglise).
* Pessimisme anthropologique (Luther: l’homme serait du fumier recouvert de neige: la nature humaine serait entièrement dégradée par le péché originel.)
* Théologie de la prospérité (millénarisme: le royaume de Dieu serait de ce monde; la foi est réduite à une conviction pyschologique subjective érigée en mérite personnel; Dieu ne cherche pas ‘abord à ce que tu élèves ton niveau de vie mais que tu élèves ton niveau de don)
* Ce que certains Pentecôtistes peuvent penser du Catholique (procès d’intention: Mythes ou ignorance sur ce que l’Eglise historique croit depuis les origines, lui faisant dire ce qu’elle ne pense pas):
. victime d’inventions tardives de la hiérarchie, il est perdu et ira donc en enfer
. la lecture de la Bible lui est interdite. L’Eglise catholique est dirigée par des gens proscrivant l’annonce de l’Evangile et lui a substitué ses traditions humaines, comme la liturgie, les fêtes religieuses, le baptême des nouveaux-nés, les dévotions populaires
. il adore la Vierge Marie -mariolâtrie-, la croyant l’égale de Dieu, et viole la Bible et l’unique médiation du Christ en s’adressant aux Saints
. il pèche sans le savoir en adorant des statues
. il pense se sauver par ses simples œuvres personnelles et en se confessant sans repentance
. il croit que le purgatoire est une deuxième chance de parvenir au Ciel
. il célèbre des dates comme dans les religions païennes (alors que ce ne sont pas des dates mais les événements du Salut en Jésus-Christ)
. Rome est la grande prostituée de l’Apocalypse (insulte générale et jugement)
. l’Eglise romaine aurait été fondée par l’empereur Constantin en 330 (en réalité, cet empereur a seulement mis fin aux persécutions pratiquées contre l’Eglise qui existait depuis 3 siècles)
. il a divinisé et idolâtre le Pape, qui serait l’Anti-Christ (en réalité, chacun peut tendre à se faire soi-même son propre pape, et l’anti-christ est qui a quitté l’Eglise -1Jn 2,18s)
. il ne pratique pas l’évangélisation car sa religiosité est ethnique ou une simple tradition familiale (alors que les « nouveaux » continents sont souvent catholiques et que le problème vient plus des dvisions et du cléricalisme)

– Mormons (« Eglise de Jésus-Christ des saints des derniers jours », 15 millions de membres), du nom d’un « prophète » qui aurait vécu au IVè s sur le continent américain:
* Modification du texte biblique (3 400 fois par rapport à la version King James)
* Addition de trois livres de « révélations » privées d’un « prophète » qui serait ressuscité en forme d’ange et serait apparu à Joseph Smith (1805-1844) pour lui remettre des plaques d’or gravées qui auraient ensuite été enterrées.
* Rejet du Credo des Conciles de l’Eglise
* Refus de croire en la Trinité
* Attribution du nom de YHWH seulement au Fils
* Croyance en un Dieu qui serait un humain divinisé et en la pluralité de Dieu: doctrine de l »‘exaltation » des « saints », de même nature que Dieu le Père!
Adam serait l’archange Michel et était Dieu, avec d’autres êtres: polythéisme, même si seuls le Père, le Fils et l’Esprit doivent être adorés
* Croyance que le monde existait déjà avant la création par Dieu, et existence pour l’éternité d’autres royaumes inférieurs au royaume des Cieux
Leur baptême n’est donc pas reconnu par les Eglises historiques.

– Témoins de « Jeovah » (Charles Russel, revue « la tour de garde »): invention humaine moderne (1873) issue d’une des innombrables « églises » états-uniennes;
Idéologie gnostique arianiste (pseudo-chrétien):
* Christ serait inférieur au Seigneur (« Jéovah »), non Dieu mais une créature: il aurait été l’archange St Michel avant de naître; il n’y aurait pas eu de Résurrection de son corps!
* L’Esprit-Saint ne serait pas Dieu non plus mais juste une force divine;
* Rejet de la Trinité.
Il ne s’agit donc absolument pas de christianisme au sens du mot depuis 2 000 ans. Jésus est vu d’une manière plus proche de l’islam, seulement comme un homme qui est saint.
Rejet de l’Eucharistie et de Marie.
A l’heure de la mort, l’âme mourrait aussi…
* Manipulation et littéralisme des Ecritures (dans la « Traduction du monde nouveau »), et erreurs linguistiques et philologiques:
par exemple: prononciation aberrante du tétragramme (y compris dans le Nouveau Testament d’où il est absent!), rejet de certains versets annonçant trop la divinité de Jésus (Ac 8,37; Ap 1,11; 5,14c…), changement intentionnel du texte en Jn 1,1 « le verbe était un dieu »… Pas de croix mais un poteau (vs Jn 20,25 stauros)
Ils connaissent de mémoire des passages, mais superficiellement la Bible: seulement la lecture de passages utilisés pour persuader et interprétés par leur organisation, sans accepter d’autre herméneutique personnelle (interprétation libre, par la réflexion rationnelle).
Il est difficile de toucher leurs cœurs car ils sont mentalement inculqués, conditionnés et comme télécommandés…
Après avoir envoyé son Fils, Dieu aurait-il laissé l’humanité dans les ténèbres et attendu un américain Charles Russel pour contredire radicalement près de 1900 ans d’interprétation par les Saints?
* Millénarisme: 144 000 « témoins » seulement seront au ciel, les autres dans un paradis terrestre
* Erreurs retentissantes de prédictions (notamment la parousie ou Armaguédon en 1881, 1915, 1918, 1925, 1975, laborieusement justifiées a posteriori…)
* Refus des transfusions /Gn 9,4 interdiction de manger du sang
* Vise en priorité les personnes affaiblies par une souffrance mais gardant la préoccupation de leur salut
* Rejet de la liberté personnelle de conscience, afin de pouvoir rester dans le groupe en acceptant d’un seul bloc tout ce qu’enseigne le « Collège Central » (« Governing Body« ): esprits conditionnés et préprogrammés; la loyauté à la direction centrale serait égale à l’obéissance à Dieu; pression matérielle (aucune aide matérielle pour quelqu’un qui prendrait de la distance)
* Méfiance envers les études, la philosophie, les sciences profanes, car elles pourraient nuire aux croyances du groupe… Par exemple rejet de la théorie scientifique de l’évolution biologique
* Peur, distanciation et critique de toute ce qui est du monde extérieur, considéré comme mauvais (jusqu’à couper toute relation avec un membre de la famille qui quitterait le groupe)
* Obligation inhumaine (et contre-nature) de couper tout contact avec les membres de la propre famille ayant d’autres croyances (apostasie décrite comme une maladie mentale…)
* Accusations répétées (Ap 12,10) contre les non-témoins (« pécheurs », « adoration des images », « fêtes religieuses d’origine païenne », comme si Dieu avait laissé l’humanité dans les ténèbres pendant 1873 ans avant eux …)
* Ils ont appris à parler, mais pas à écouter.
Voir encore d’autres failles graves.
Sous prétexte de sauver par leur gnose, ils ne s’intéressent pas à la foi et à la vie de la personne, sauf de vos malheurs parce qu’ils savent que c’est une faille pour vous influencer et convaincre.
Il s’agit avec eux de passer de la discussion au dialogue, non pas par les idées, dont on peut discuter à perte de vue (ils passent chaque semaine des heures à apprendre la doctrine pourtant changeante des responsables centraux), mais les faits (à prendre ou à laisser): témoignage de rencontre personnelle.
Ne pas leur exprimer qu’il y a « secte », « erreur », mais indiquer un questionnement rhétorique (“Si un jour tu te rendais compte que ce n’est pas la vérité, comment ferais tu pour sortir?” Ou “Dans la Bible, qu’est-ce qui prouve que… »), et leur montrer un amour qui ne juge pas et inconditionnel.

– Franc-maçonnerie:
* Syncrétisme: fusion arbitraire d’éléments pris à d’autres religions (par exemple dans certaines loges, l’invocation d’un Etre suprême du nom de Jahbulon [hébreu YHWH-cananéen Baal-égyptien Osiris]; ou YH-b’l-awn [le Seigneur en haut fort], ou YH-b-‘lm [le Seigneur dans le monde]).
* Déisme: acception seulement philosophique de l’existence de Dieu, coupée de toute transmission des religions historiques en vue de se façonner une nouvelle religion et de redéfinir tout l’être humain afin de ne pas dépendre de Dieu Créateur révélé mais seulement de soi; prétention antiscripturaire de rejeter les dogmes en se forgeant par là bien d’autres dogmes prométhéens et rituels fantaisistes, et au minimum indifférents (dans la pratique souvent hostiles) aux affirmations du christianisme. Dans certains cas, la franc-maçonnerie est devenue une secte religieuse ésotérique dont le but est de détruire toutes les religions existantes et de s’installer à leur place, en ramenant le monde à l’antique culte des idoles. La collusion fréquente entre ces croyances et le pouvoir politique demande un renouvellement de la laïcité: la séparation de la maçonnerie et de l’Etat.
* Négation explicite de la révélation judéo-chrétienne: rejet de Dieu comme être personnel auto-révélé
* Gnosticisme: la connaissance de l’Etre suprême est si générale que tout homme peut se faire un dieu selon son idée.
* Relativisme (subjectiviste) comme vérité absolue: dépossède le droit de l’homme de connaître la Vérité qu’est la personne du Christ.
* Illuminisme: prétend donner la « lumière » à ses initiés, alors qu’elle oeuvre dans le secret des loges. L’initiation est censée conduire à une révélation intérieure . Mais le secret empêche l’homme de s’engager consciemment et librement
Rationalisme ie infirmité intellectuelle; en effet, quiconque cherche la vérité, l’aime pour elle-même, sans jamais prétendre qu’elle provient de la seule raison humaine. Si la vérité attire seulement en tant que mesurée par l’homme, cette attraction ne cache-t-elle pas un grand orgueil ?
* Refus de toute idée de salut venant d’un autre que soi-même, car l’homme se construit par lui-même.
Anthropocentrisme absolutiste: l’homme est le point de départ de tout chose et de toute connaissance, il est sa propre référence; seul aujourd’hui, il peut dire ce qui est bon pour l’homme.
* Pélagianisme: salut non par la grâce mais d’abord intramondain par les seules oeuvres humaines. Puisqu’il n’y aurait pas de Dieu Créateur personnel s’étant révélé dans l’histoire, nul besoin de donner sa confiance à un Autre que soi-même. Autodivinisation
* Rejet de toute morale objective et donc universelle: « La morale est essentiellement contingente. Elle évolue. »
* Recherche du pouvoir par corporatisme et manipulation des lois: https://www.theses.fr/2016PA020063
35% des députés français en sont alors qu’ils ne représentent que 0,3% de la population
René Viviani, un des chefs du parti socialiste, franc-maçon, ministre du Travail, de l’Instruction Publique, puis Président du Conseil en 1914: « Nous ne sommes pas seulement en présence des congrégations, nous sommes en face de l’Eglise Catholique, pour la combattre, pour lui livrer une guerre d’extermination. »
CDF, Déclaration « L’incompatibilité entre l’appartenance à l’Église et la franc-maçonnerie », OR 27 11 1983: « Les fidèles qui appartiennent aux associations maçonniques sont en état de péché grave et ne peuvent accéder à la sainte communion« .

– Rose-croix (Allemagne 1614, pseudonyme Christian Rosencreutz qui se réincarne):
Promet des secrets merveilleux: santé, jeunesse, commerce avec les esprits.
Esotérisme empruntant des éléments à l’hermétisme égyptien, au gnosticisme, à la Qabbale juive, à la théosophie, l’astrologie, l’occultisme.
La rédemption ne se fait pas du dehors, mais de l’intérieur, par la voie du cœur ou l’élan mystique.
Recherche de pouvoir par corporatisme.

– Satanisme: explicite, avec singeries de cultes sacrificiels chrétiens

– Sorcellerie, guérisseurs, chamanisme.
Invocation des esprits créés au lieu du Créateur
Mt 17,21: le Christ dit que les démons se chassent par jeûne et prière: pas en gaspillant de l’argent chez des sorciers
Ecriture automatique: les anges bons et Dieu n’outrepassent ni ne contraignent jamais le libre-arbitre.

– Astrologie – Voyance – Chiromancie – Cartes:
CEC 2116 Toutes les formes de divination sont à rejeter: recours à Satan ou aux démons, évocation des morts ou autres pratiques supposées à tort  » dévoiler  » l’avenir (cf. Dt 18,10; Jr 29,8). La consultation des horoscopes, l’astrologie, la chiromancie, l’interprétation des présages et des sorts, les phénomènes de voyance, le recours aux médiums recèlent une volonté de puissance sur le temps, sur l’histoire et finalement sur les hommes en même temps qu’un désir de se concilier les puissances cachées. Elles sont en contradiction avec l’honneur et le respect, mêlé de crainte aimante, que nous devons à Dieu seul.
2117 Toutes les pratiques de magie ou de sorcellerie par lesquelles on prétend domestiquer les puissances occultes pour les mettre à son service et obtenir un pouvoir surnaturel sur le prochain, – fût-ce pour lui procurer la santé -, sont gravement contraires à la vertu de religion. Ces pratiques sont plus condamnables encore quant elles s’accompagnent d’une intention de nuire à autrui ou qu’elles recourent ou non à l’intervention des démons. Le port des amulettes est lui aussi répréhensible. Lespiritisme implique souvent des pratiques divinatoires ou magiques. Aussi l’Église avertit-elle les fidèles de s’en garder. Le recours aux médecines dites traditionnelles ne légitime ni l’invocation des puissances mauvaises, ni l’exploitation de la crédulité d’autrui.

– Reiki (Mikao Usui, Japon fin XIXe siècle):
Contact avec l’ « Energie infinie » qui nous entoure et nous pénètre, fondé sur l’unité fonctionnelle du corps et du psychisme:
gnosticisme, panthéisme, occultisme et magnétisme.

– Spiritisme – Occultisme – Esotérisme:
Communication directe avec les esprits, prétendument ceux des défunts. En réalité seuls les anges (mauvais ou bons) se manifestent.
Lc 16,26 « Entre nous et vous, un grand abîme a été fixé, afin que ceux qui voudraient passer d’ici chez vous ne le puissent, et qu’on ne traverse pas non plus de là-bas chez nous. »
1S 28: Saül consulte le défunt Samuel à en-Dor, et en meurt le lendemain même.
La prière des Saints reste possible et recommandée, car il s’agit d’une pratique révélée dans la Parole de Dieu, l’invocation non pas de revenants mais de vivants auprès du Christ, dans la communion des saints.
Le spiritisme est radicalement incompatible avec la foi judéo-chrétienne. Si deux religions avaient les mêmes pensées et les mêmes dogmes, elles ne seraient pas deux, mais une seule religion. Une seule et même personne ne peut donc appartenir à deux religions, car elle ne pratiquera honnêtement ni l’une ni l’autre. Ainsi, le chrétien et catholique ne peut pas être spirite pour ces raisons:
1. Le chrétien admet la possibilité du mystère et accepte les vérités à condition qu’elles soient révélées par Dieu, de façon certaine.
Le spirite proclame qu’il n’y a pas de mystères et que tout ce que l’esprit humain ne peut pas comprendre est faux et doit être rejeté.
2. Le chrétien instruit croit que Dieu peut faire et fait des miracles.
Le spirite rejette la possibilité de miracles et enseigne que Dieu, Lui aussi serait contraint d’obéir aux lois de la nature.
3. Le chrétien croit que la Bible a été inspirée par Dieu, et donc qu’elle ne peut pas contenir d’erreurs en matière de foi et de morale.
Le spirite déclare que la Bible est remplie d’erreurs et de contradictions et qu’elle n’a jamais été inspirée par Dieu.
4. Le chrétien croit que Jésus a envoyé l’Esprit Saint aux apôtres et à leurs successeurs afin qu’ils puissent transmettre fidèlement la doctrine de l’Église. Le spirite déclare que les apôtres et leurs successeurs n’ont pas compris les enseignements du Christ et que tout ce qu’ils ont transmis esterroné ou a été falsifié.
5. Le catholique croit que le Pape, successeur de saint Pierre, est infaillible en matière de foi et de morale.
Le spirite déclare que les Papes n’ont fait que répandre l’erreur et l’incrédulité.
6. Le catholique croit que Jésus a institué l’Église afin qu’elle poursuive Son œuvre.
Le spirite déclare que, jusqu’à la venue d’Allan Kardec (Rivail, père de spiritisme en France), l’œuvre du Christ était inutilisée et perdue.
7. Le chrétien croit que Jésus a enseigné la totalité de la Révélation et qu’il ne reste plus rien à révéler.
Le spirite proclame que le spiritisme est la troisième révélation, destinée à rectifier et même àremplacer l’Évangile du Christ.
8. Le chrétien croit dans le mystère de la Très Sainte Trinité.
Le spirite nie cet auguste mystère.
9. Le chrétien croit que Dieu est Créateur de tout, un Être unique, distinct du monde.
Le spirite affirme que les hommes sont des particules de Dieu (véritable panthéisme).
10. Le chrétien croit que Dieu a créé l’âme humaine au moment de son union avec le corps.
Le spirite affirme que notre âme est le fruit d’une lente et longue évolution, ayant passé par le règne animal, végétal et animal.
11. Le chrétien croit que l’homme est composé d’un corps réel et d’une âme.
Le spirite affirme qu’il est composé du périsprit et de l’âme, le corps n’étant qu’une enveloppe temporaire, « un alambic pour purifier l’esprit ».
12. Le chrétien obéit à Dieu qui interdit strictement l’invocation des morts.
Le spirite fait de cette invocation une nouvelle religion.
13. Le chrétien croit en l’existence des anges et des démons.
Le spirite affirme qu’il n’y a pas d’anges, mais des esprits évolués et qu’ils étaient des hommes; les démons n’existent pas, mais seulement des esprits imparfaits qui n’ont pas atteint la perfection.
14. Le chrétien croit que Jésus-Christ est vraiment le Fils Unique de Dieu, seconde Personne de la Sainte Trinité.
Le spirite nie cette vérité fondamentale de la foi chrétienne et affirme que le Christ est seulement un grand médium, rien de plus.
15. Le chrétien croit aussi que Jésus est vrai homme, doté d’un corps et d’une âme.
Les spirites, pour la plupart, affirment que le Christ avait seulement un corps apparent ou fluidique.
16. Le catholique croit que Marie est la Mère de Dieu, qu’elle est Immaculée et qu’elle est montée au Ciel.
Le spirite le nie et se moque de tous les privilèges de Marie.
17. Le chrétien croit que Jésus est venu pour nous sauver, par sa Passion et sa Mort.
Le spirite affirme que Jésus n’est pas notre Rédempteur, mais qu’Il est venu pour nous enseigner quelques vérités, de manière obscure, et que chaque personne a besoin de se racheter elle-même.
18. Le chrétien croit que Dieu peut pardonner le pécheur repenti.
Le spirite affirme que Dieu ne peut pas pardonner les péchés sans une expiation et une réparation rigoureuse faite par le pécheur lui-même, toujours lors de nouvelles réincarnations.
19. Le catholique croit dans les sept Sacrements et dans la grâce propre à chacun d’eux.
Le spirite n’accepte aucun sacrement, ni même la puissance de la grâce sanctifiante.
20. Le chrétien croit que l’homme ne vit qu’une fois sur la Terre et que de cette existence unique dépend la Vie éternelle.
Le spirite affirme que les gens naissent, vivent, meurent et renaissent, et évoluent continuellement (réincarnation).
21. Le chrétien croit que, après cette vie, existe le Ciel ou l’Enfer.
Le spirite le nie, car il croit à de nouvelles réincarnations.
Texte du père Boaventura Kloppenburg ofm, aleteia

Cette fiche ne fait pas d’amalgames entre les courants évoqués et ne nie pas la perception temporaire positive qu’ont pu avoir de nombreuses personnes de certaines de ces pratiques, mais répond au devoir chrétien d’avertir contre leurs réalités profondes, leurs ultimes effets nocifs (comme pasteurs, nous sommes consternés de constater les immenses souffrances provoquées), et leur incompatibilité avec la Foi catholique authentique.