Théocentrisme : Dieu, T’es au centre
Le monde privilégie l’urgent (temporel) sur l’essentiel, le chrétien privilégie l’urgence de l’essentiel.
Nous sommes faits pour la relation avec notre Créateur et Sauveur:
Saint Augustin dit (Conf 1,1): Tu nous as faits pour Toi, ô Dieu, et notre cœur est sans repos tant qu’il ne repose en Toi.
Jn 6,35 Jésus dit: « Je suis le pain de vie. Qui vient à moi n’aura jamais faim ; qui croit en moi n’aura jamais soif. »
Dieu est l’accomplissement de toutes tes aspirations; ce serait donc une grande perte pour toi que de le mettre seulement sur un côté de ta vie.
Lc 22,31 Cherchez d’abord le Royaume de Dieu, et sa justice, et toute chose vous sera donnée de surcroît.
Rm 11,36 Car tout est de lui et par lui et pour lui. À lui soit la gloire éternellement ! Amen.
Tout est centré sur la présence de Dieu au coeur de tout homme, et les effets de cette rencontre se répercutent sur toutes les autres dimensions de ta vie, comme les cercles concentriques provoqués par une goutte d’eau tombant dans un étang.
Mets Dieu au centre, Lui qui t’a mis au centre.
1. Le monde passe (1Jn 2:17)
Jc 4,14 Vous êtes une vapeur qui paraît un instant, puis disparaît.
Col 3,1 Recherchez les réalités d’en haut.
La vie trop brève pour préférer tout investir dedans.
Thérèse d’Avila: Ce qui ne dure pas toujours ne m’intéresse pas.
2. Nous ne sommes que pèlerins, en exil
Ps 119,19 Je suis un étranger sur la terre.
Jn 18,36 Mon Royaume n’est pas de ce monde.
Ph 3,20 Notre cité se trouve dans les Cieux.
3 Préférons Dieu à tout
Ps 45,3 Tu es beau, le plus beau…
Jr 10,6 Nul n’est comme toi, YHWH, tu es grand.
Rm 11,36 Tout est de lui et par lui et pour lui. À lui la gloire …
2Co 5,15 Le Christ est mort pour tous afin que vivants n’aient plus leur vie centrée sur eux-mêmes, mais sur lui, mort et ressuscité pour eux.
Augustin: Si tu es éloigné de [ton but qui est] Dieu, tu es éloigné de toi-même.
François d’Assise: Dieu est, et cela suffit!
Ignace de Loyola: « Tout se termine à Dieu » (sa prière, sa contemplation, ses dévotions, ses motions, son désir, son amour, son action; parce que tout vient de lui et doit y faire retour).
Principe et Fondement (Exercices spirituels): « L’homme est créé pour louer, honorer et servir Dieu, Notre Seigneur, et, par ce moyen, sauver son âme.
Et les autres choses qui sont sur la terre sont créées à cause de l’homme et pour l’aider dans la poursuite de la fin que Dieu lui a marquée en le créant.
D’où il suit qu’il doit en faire usage autant qu’elles le conduisent vers sa fin, et qu’il doit s’en dégager autant qu’elles l’en détournent.
Pour cela, il est nécessaire de nous rendre indifférents à l’égard de tous les objets créés, en tout ce qui est laissé au choix de notre libre arbitre et ne lui est pas défendu;
en sorte que, de notre côté, nous ne voulions pas plus la santé que la maladie, les richesses que la pauvreté, l’honneur que le mépris, une longue vie qu’une vie courte, et ainsi de tout le reste; désirant et choisissant uniquement ce qui nous conduit plus sûrement à la fin pour laquelle nous sommes créés. »
Une histoire:
Un tournevis gisait depuis bien des années au fond d’une caisse à outil. Ce tournevis avait reçu le don exceptionnel de pouvoir avoir conscience de lui-même. Enfermé dans sa boîte, il se sentait certes à l’abri mais éprouvait que quelque chose de très important lui manquait, sans savoir bien quoi. Un jour son maître, construisant sa maison, le sortit et commença à l’utiliser pour ouvrir des sacs de ciment et le couvercle d’une boîte de peinture et la remuer. Certes pour le tournevis, c’était une nouvelle expérience intéressante, mais il en était revenu plutôt sale et n’était pas satisfait. Puis le jour suivant son maître le ressortit pour gratter des saletés, déboucher un tuyau, attraper un clou dans un trou, soulever une plaque de fer, et finalement même pour ouvrir une boîte de conserve car il n’y avait pas d’ouvre-boîte, et là il avait failli se rompre complètement et fut bien rayé. Le tournevis avait ainsi connu beaucoup de choses dans toute les pièces de la maison, certaines parfois utiles, mais s’abîmait ainsi très vite parce qu’il n’était pas conçu dans ce but. Lorsqu’il restait dans sa boîte à ne rien faire, son cœur se morfondait, n’ayant toujours pas trouvé pour quoi il était fait; à tel point qu’il préférait être employé tout le temps pour n’importe quoi, pensant ainsi être satisfait par la quantité. En cherchant toujours plus d’actions, il refusait de s’avouer que c’était pour oublier son insatisfaction. Enfin un beau-jour, son maître sortit une belle boite de vis et commença avec lui à monter tous les escaliers, les portes et beaucoup de beaux meubles. La lumière vint ainsi sur son cœur de tournevis: tout le reste lui parut bien pâle et insipide. Il avait enfin découvert ce pour quoi il était fait et que son cœur cherchait depuis le commencement.