Ktos Australiens


 
 

Australie chrétienne


Les premiers explorateurs européens nommèrent l’Australie « La Terre australe du Saint-Esprit« . Dans l’exhortation apostolique ‘Ecclesia in Oceania’, Jean-Paul II écrivait: « L’Église en Océanie a été dotée de nombreux dons par l’Esprit Saint. Malgré la grande diversité des cultures et des traditions, elle demeure une dans la foi, l’espérance et la charité, une dans la doctrine catholique et dans la discipline, une dans la communion de la Sainte Trinité.(126) Dans cette communion, tous sont appelés à vivre la vie du Christ dans le cadre de leurs activités quotidiennes, à manifester les fruits magnifiques de l’Esprit (cf. Ga 5, 22-23) et à être les témoins de l’amour et de la miséricorde de Dieu dans le monde. » (§ 36)

Histoire en bref.

En 1788 a probablement été célébrée la première messe sur la terre d’Australie avec l’équipage français de Lapérouse.

En 1820, deux prêtres irlandais sont officiellement autorisés par le gouvernement britannique à administrer les catholiques de la Nouvelle-Galles du Sud (pour des raisons politiques liées à la situation en Irlande, les messes catholiques publiques étaient interdites jusque-là par les autorités anglicanes).

En 1834, le vicariat apostolique de la nouvelle Hollande est érigé (avec John Polding, bénédictin anglais, comme curé apostolique du Commonwealth d’Australie).

En 1842, le diocèse de Sydney est érigé et deux semaines après transformé en archidiocèse (ie avec un archevêque, et ici, deux autres diocèses sans sa province), qui inclut la totalité de la partie orientale du continent (comportant les Etats actuels de Nouvelle-Galles du Sud, Victoria et Queensland).

En 1874, le diocèse de Sandhurst (Bendigo) est fondé.

En Australie, il y a aujourd’hui:
5,12 millions de catholiques sur 20 millions d’habitants (il s’agit du plus gros groupe religieux),
28 diocèses territoriaux (et 4 de rite oriental + 1 aux armées) dont 7 archidiocèses,
1 363 paroisses
3 130 prêtres (1 980 diocésains et 1 150 religieux)
140 séminaristes
6 400 soeurs religieuses
1 080 frères religieux.

Les congrégations les plus importantes sont les « Josephites » (congrégation fondée par la bienheureuse Mary MacKillop), les « Sisters of Mercy », et les  » Sisters of Charity ».

L’archidiocèse de Sydney représente à lui seul 1,5 millions de catholiques, 141 paroisses et 480 prêtres.

L’Eglise vit en Australie une forte sécularisation, étant à la fois majoritairement occidentale (au milieu d’une société engagée dans une course individualiste effrénée au succès matériel et ayant rompu avec ses racines spirituelles), majoritairement anglo-saxonne (donc peu latine), insulaire (donc isolée), et aux antipodes pas toujours seulement géographiques de Rome. Les clercs et fidèles sont bien en communion avec l’Eglise universelle, mais la situation particulière et sans doute un complexe vis-à-vis des communautés ecclésiales réformées traditionnelles longtemps majoritaires a parfois abouti à certains compromis avec des valeurs du monde et des pratiques qui ont aussi marqué le reste de l’Eglise en particulier dans les années 1970. Environ 7% des catholiques vont à la messe chaque dimanche, et les signes de renouvellement sont pour le moment ténus.

Beaucoup de pasteurs ont cependant de grandes qualités humaines et spirituelles, et en particulier les évêques qui nous accueilleront dans leurs diocèses sont très demandeurs pour que vienne un renouveau de la mystique pour chaque Chrétien, et que soit suscitées aussi des communautés évangélisatrices pas uniquement dans le discours.
L’adoration eucharistique par exemple, suite à l’invitation insistante du magistère sous Jean-Paul II et Benoît XVI est bien plus fréquemment pratiquée dans les paroisses d’Australie que dans la vieille Europe.

En plus des prêtres irlandais déportés par la couronne britannique, les premiers évangélisateurs furent bien souvent des Français (notamment les Maristes de saint Marcellin Champagnat -1789-1840): pour être fidèles à la grâce qui reposait sur nos anciens, nous avons par conséquent du pain sur la planche – de l’autel