PATRONS et INTERCESSEURS des JMJ RIO 2013
PATRONS
– Notre Dame d’Aparecida
Nossa Senhora Aparecida (= »apparue »), est le titre donné à la Mère de Dieu dans le grand sanctuaire marial du Brésil, à 180 km au Nord-Est de São Paulo. Il s’agit de la deuxième plus grande basilique du monde après St Pierre de Rome et du plus vaste sanctuaire marial du monde, visité chaque année par quelque 8 millions de pèlerins.
En septembre 1717, sur le rio Paraíba, à Porto Itaguaçu (tout proche de la ville de Guaratinguetá, Etat de São Paulo), trois pécheurs (Felipe Pedroso, João Alves et Domingos Garcia) ne ramassent rien, lorsque remontant leur filet ils découvrent dans leurs filets le corps d’une petite statue de la Vierge. Jetant leur filet encore une fois dans un lieu plus profond de quelques mètres, ils recueillent alors la tête. Ils commencent à lui rendre hommage en l’appelant « Nossa Senhora Aparecida », parce qu’elle est apparue dans leur filet. Leur pêche devient alors surabondante, comme miraculeuse. La statue est celle de Notre Dame de la Conception, en terre cuite de 36 cm de couleur sombre et au visage souriant.
Les premiers miracles commencent à survenir juste après la découverte de l’image, lorsque le peuple se réunit pour prier le chapelet, les litanies de la Vierge, et chanter. A son invocation, de nombreuses grâces sont accordées. Et c’est ainsi que les pèlerinages commencent, les pèlerins venant des régions même les plus éloignées.
En juillet 1930, par décret de Pie XI, Notre Dame d’Aparecida est proclamée Reine et patronne protectrice du Brésil, titre reconnu officiellement par le gouvernement brésilien en présence de plus d’un million de personnes.
Sa fête a lieu chaque 12 octobre, et chaque 7 septembre, fête nationale, se déroule aussi le grand pèlerinage des travailleurs.
Le manteau que porte la statue de Marie avec le drapeau du Brésil ne signifie pas qu’elle prend parti pour la Seleçao mais qu’elle règne au moins sur le plus grand pays catholique du monde.
296 paroisses, 5 cathédrales et de nombreuses femmes du Brésil portent son nom. Son attaque par des sectes protestantes en 1978 et 1995 montre tout le bien qu’elle fait dans le cœur et que certains voudraient empêcher.
– St Sébastien, jeune officier romain martyr (+ 288).
Alors qu’il avait tout ce que le monde envie, il choisit d' »obéir à Dieu plutôt qu’aux hommes » (Ac 5,29).
Né à Narbonne, chrétien, il s’engage dans l’armée de l’empereur Dioclétien sans doute pour évangéliser. Son intelligence, sa bonne apparence et sa force le font connaître à la Cour; il y devient en peu de temps un des favoris de l’empereur qui le nomme capitaine de la première compagnie de ses gardes. Lorsque la persécution contre les Chrétiens est déclenchée, il soutient ses frères et en encourage beaucoup à ne pas fléchir. Malgré son éminente position , il est à son tour mis en demeure d’offrir un sacrifice idolâtre à l’empereur, sous peine de mort. Il lui dit: « J’ai toujours invoqué Jésus-Christ pour votre salut et la conservation de l’empire, et j’ai toujours adoré le Dieu du Ciel… Si vous voulez vivre en paix, cessez de répandre le sang des innocents! ». Ces paroles s’adressent aujourd’hui à tous les responsables politiques s’arrogeant contre Dieu le pouvoir de permettre avortement, euthanasie et usage de la violence. Fou de rage, l’empereur ordonne de le lier nu à un arbre, pour servir de cible aux tirs de ses propres soldats; comme il ne meurt pas, on l’achève dans le cirque par bastonnade sur la tête.
Son nom vient du grec sebastos: « digne de respect, vénéré »; de sebas: « crainte religieuse, pudeur ».
L’un des plus célèbres martyrs de Rome, il est invoqué comme « Défenseur de l’église romaine« .
Ses reliques à Soissons furent jetées, en 1564, par les Huguenots dans un égout, mais elle furent retrouvées.
– St Antoine de Sainte Anne Galvão (1739-1822)
« Frei Galvão« , prêtre franciscain, premier béatifié (par Jean-Paul II le 25 octobre 1998) et premier canonisé du Brésil (par Benoît XVI le 11 mai 2007 devant près d’un million de personnes). Fils d’un administrateur colonial portugais déjà bon envers tous et membre du tiers-ordre franciscain, et d’une mère descendante d’aventuriers (« bandeirantes« ). Eduqué chez les Jésuites, il ne peut y entrer à causes des persécutions contre cet ordre, et entre chez les Frères à 16 ans. Pieux et zélé, il prend le nom de la mère de Marie, Sainte Anne, que sa famille aimait beaucoup, afin de défendre aussi l’Immaculée Conception de Marie que certains contestaient.
A 27 ans, il signe avec son sang sa consécration comme serviteur de la Vierge Marie. Cofondateur d’une congrégation de sœurs contemplative (Recolhimento de Santa Teresa), il exerce le ministère sacerdotal avec une très grande charité pastorale, bénéficiant parfois du charisme de guérison; il « passe en faisant le bien » (Ac 10,38). Il meurt 2 mois après la proclamation d’indépendance du Brésil.
– Ste Thérèse de l’Enfant Jésus et de la Sainte Face (1873-1897)
C’est « la plus grande sainte des temps modernes » (Pie X), par sa science de l’Amour divin, adaptée à notre faiblesse dans ces derniers temps. Cette science s’apprend!
Née à Alençon (dernières de 9 enfants dont 5 filles survécurent), à 4 ans elle est orpheline de mère. A 13 ans (Noël 1886), elle vit sa conversion, le « désir de s’oublier pour faire plaisir« . Elevée par des parents bienheureux « plus dignes du ciel que de la terre », Thérèse désire la sainteté et en prend les moyens. Elle avancera à pas de géants. A 15 ans elle entre au Carmel de Lisieux, « pour sauver les âmes, et surtout pour prier pour les prêtres ». Je veux « aimer Jésus et le faire aimer » (LT 220); elle est la soeur des athées, assise à leur table. Elle délaisse le souci de soi pour le souci des âmes. En la fête de la Sainte Trinité 1895, elle s’offre « en victime d’holocauste à l’Amour miséricordieux de Dieu ». Elle indique une nouvelle « petite voie », où par l’Amour et la Confiance on plaît à Dieu et où Il nous attire à Lui. Elle meurt à 24 ans de la tuberculose.
Thérèse fut sanctifiée par son amour de la Parole divine, des sacrements, de la Vierge Marie et de l’Eglise.
Thérèse est affective (amoureuse de Jésus, elle correspond à notre immense aspiration à l’Amour) mais lucide, et donc non sentimentale (mièvre, sucré, à l’eau de rose…) mais forte dans la Foi et l’Amour.
Thérèse est proclamée Patronne des missions par Pie XI en 1927, qui voyait en elle l »‘étoile de [son] pontificat », sans avoir fait de grandes études, plus jeune Docteur de l’Eglise par Jean-Paul II en 1997 et patronne secondaire de la France. 2 000 églises et 50 congrégations portent son nom. Elle influence de grands théologiens: les cardinaux Congar, von Balthasar, Journet, Garrone, Daniélou, les pères Combes, Marie-Eugène de l’Enfant-Jésus; des philosophes comme Bergson, Mounier, Maritain, Daujat, Guitton; des écrivains comme Claudel, Bernanos, Mauriac, Julien Green, Daniel Rops, Marie-Noël, et surtout des Saints et bienheureux comme Élisabeth de la Trinité, le P. M. Kolbe, le P. Brottier, Édith Stein, Mère Teresa… »Histoire d’une Âme » est traduit en plus de 60 langues.
Quelques citations:
« L’amour est si puissant en oeuvres qu’il sait tirer profit de tout, du bien et du mal qu’il trouve en moi. »
« Comment fais-tu pour penser toujours au Bon Dieu? », Thérèse répond: « Ce n’est pas difficile on pense naturellement à quelqu’un qu’on aime. »
« Qu’aucune âme ne soit damnée aujourd’hui » (Pr 2)
« Je n’ai qu’à jeter les yeux dans le Saint Evangile, aussitôt je respire les parfums de la vie de Jésus et je sais de quel côté courir ».
« Qui a Jésus a Tout! » (PN 18bis)
« Je ne puis craindre un Dieu qui s’est fait pour moi si petit… Je l’aime! … car il n’est qu’amour et miséricorde » (LT 266).
J’ai la « confiance audacieuse de devenir une grande Sainte » (Ms A 32r)
« Je n’ai jamais désiré que vous aimer, je n’ambitionne pas d’autre gloire« .(MsC35)
« Je n’ai pas d’oeuvres… Il ne pourra donc me rendre selon mes oeuvres. Eh bien! j’ai confiance qu’il me rendra selon ses oeuvres à lui! ».
Ses dernières paroles: « Mon Dieu… je vous aime! »
– Bhx Jean-Paul II (1920-2005): suivre ce lien
INTERCESSEURS
– Ste Rose de Lima (1586-1617)
Rose a une profonde vie spirituelle fondée sur la prière et la mortification. Elle explique dans ses écrits que la mortification est nécessaire pour être comblé par l’Esprit de Dieu, être guidé par l’Esprit Saint, et changer le monde en commençant par soi-même.
L’Eucharistie et une profonde piété mariale grâce à la prière du chapelet sont les principales sources de sa sainteté.
La vie de cette petite sainte est une suite de souffrances volontairement acceptées et héroïquement supportées. Dès son bas âge, Rose comprend que la vraie sainteté consiste avant tout à accomplir ses devoirs d’état. Une source de difficultés lui vient de concilier l’obéissance à ses parents avec la fidélité aux appels intérieurs dont le Ciel la favorise. Elle s’ingénie à trouver le moyen d’obéir à la fois à Dieu et à sa mère. Décidée à ne chercher à plaire à personne qu’à Dieu, elle porte néanmoins une couronne de fleurs imposée par sa mère ; mais elle sait y cacher à l’intérieur une aiguille qui fait de cet ornement un instrument de supplice.
À l’exemple de sainte Catherine de Sienne, Rose se voue à une vie de pénitence. Dès son enfance, elle s’exerce au jeûne et peut le pratiquer à un degré héroïque. Elle ne mange jamais de fruits. À 6 ans, elle jeûne le vendredi et le samedi. À 15 ans, elle fait voeu de ne plus manger de viande. Plus tard, elle ne mangera qu’une soupe faite de pain et d’eau, sans sel ni autre assaisonnement. A 20 ans elle entre chez les soeurs dominicaines, et s’installe dans le jardin de la maison paternelle où elle construit un petit ermitage; elle y passe de nombreuses heures retirée dans la prière. De là, elle prend soin des pauvres et des malades de Lima qui viennent frapper à sa porte à la recherche d’aide.
Toutes les nuits, elle se flagelle avec des chaînettes de fer, s’offrant à Dieu comme une victime sanglante pour l’Église, l’État, les âmes du purgatoire et les pécheurs. Non contente du lit de planches sur lequel elle reposa longtemps, elle se fait un lit avec des morceaux de bois liés avec des cordes ; elle remplit les intervalles avec des fragments de tuiles et de vaisselle, les acuités tournées vers le haut. Rose couche sur ce lit pendant les 16 dernières années de sa vie.
« Elle mourut à 31 ans en 1617, après une existence brève imprégnée de privations et de souffrance, en la fête de l’apôtre saint Barthélemy, dont elle était particulièrement dévote parce qu’il avait souffert un martyre extrêmement douloureux », a dit Benoit XVI.
Première sainte canonisée du continent latino-américain, elle en est aussi la première patronne. Elle aime répéter : « Si les hommes savaient ce qu’est vivre dans la grâce, ils ne s’effraieraient d’aucune souffrance et pâtiraient volontiers toute peine, parce que la grâce est le fruit de la patience’« .
La vraie sainteté ne réside pas dans la pénitence du corps, mais dans celle du coeur, qui est impossible sans l’humilité et l’obéissance. Toutes les austérités de Rose sont soumises à l’obéissance ; et elle est toujours prête à tout abandonner. On s’étonnera que ses directeurs aient pu approuver dans une enfant si frêle d’aussi cruelles macérations ; mais il faut savoir que chaque fois que des confesseurs voulurent s’y opposer, il en furent empêchés par une lumière intérieure.
Toute la personne de Rose, défigurée par la pénitence, attire l’attention de ses contemporains et la fait vénérer comme une Sainte. Désolée, elle a recours à Dieu, afin que ses jeûnes n’altèrent pas les traits de son visage. Elle reprend ainsi son embonpoint et ses vives couleurs ; ses yeux se raniment. Aussi arrive-t-il qu’après avoir jeûné tout un Carême au pain et à l’eau, elle rencontre des jeunes gens qui se moquent d’elle en disant : « Voyez cette religieuse si célèbre par sa pénitence ! Elle revient sans doute d’un festin. C’est édifiant, vraiment, en ce saint temps ! » Rose en remercie Dieu.
La charité de Rose pour le salut des âmes est en proportion de son amour pour Jésus-Christ. Elle ressent une poignante douleur en pensant aux âmes qui se perdent après avoir été si chèrement achetées. Elle pleure sur le sort des Chinois, des Turcs, et des nombreuses sectes hérétiques qui désolent l’Europe.
[d’après: J.-M. Planchet, Nouvelle Vie des Saints, p. 345] Fête le 23 août.
– Ste Thérèse des Andes, carmélite, (1900-1920).
A Santiago du Chili, enfant vaniteuse, désobéissante, égoïste, entêtée, colérique, boudeuse et plaintive. A 7 ans, son frère lui apprend le rosaire: c’est le début de sa conversion radicale: « Dès lors, on peut dire que Notre Seigneur me prit par la main, avec la très Sainte Vierge. » Amoureuse de Jésus, elle fut cohérente jusqu’au bout.
1910: 1ère communion: Jésus, depuis cette première étreinte, ne m’a pas délaissée et m’a prise pour lui.
1913: hospitalisée pour une appendicite, elle éprouve en son âme la solitude en laquelle les hommes délaissent Jésus.
1914: bouleversée par l' »Histoire d’une âme » de Thérèse de l’Enfant Jésus.
1915: fait le vœu privé de virginité.
1917: lit Élisabeth de la Trinité
Belle jeune fille, elle pratique la natation et l’équitation. Elle décide: « Je m’efforcerai de travailler au bonheur des autres » (Journal §20).
« Le Christ, ce fou d’amour, m’a rendue folle« . Elle cherche le vrai amour, purifié de tout égoïsme.
Elle entre au Carmel à 19 ans, et meurt du typhus. Les foules la prient et les miracles affluent.
« Bien que je n’aie rien, je trouve tout en Dieu ».
« Il existe en l’âme une soif insatiable de bonheur. Je ne sais pourquoi, mais en moi elle est décuplée. Je souhaite aimer, mais quelque chose d’infini, et je désire que cet être que j’aime ne change pas et ne soit pas le jouet de ses passions, des circonstances du temps et de la vie. Aimer, oui, mais aimer l’Être immuable, Dieu qui m’a aimée infiniment depuis une éternité« .
« J’aspire chaque jour à m’en aller au Carmel pour ne plus m’occuper que de Jésus, pour me confondre en Lui et pour ne plus vivre que de sa vie: aimer et souffrir pour sauver les âmes. Oui, j’ai soif des âmes parce que, je le sais, c’est ce que mon Jésus aime le plus. Je dois offrir à mon Fiancé le sang que, pour chacune d’elles, Il a versé ».
A son frère: « L’âme enchaînée par les exigences de son corps, par celles du milieu social dans lequel elle vit, se trouve exilée et aspire dans un ardent élan à contempler sans cesse cet horizon infini qui s’élargit à mesure qu’elle le regarde, sans jamais rencontrer de limites en Dieu. Cher Lucho, tu ne peux comprendre cela maintenant, mais je prierai pour que Dieu se manifeste un jour à ton âme, comme, dans son infinie bonté, Il se manifeste à la mienne… Pense surtout que la vie est si courte; tu sais déjà que cette vie n’est pas la vie« .
Béatifiée en 1987 et canonisée le 21 mars 1993 par JP II: « C’est dans l’amour, l’adoration et le service de Dieu que résident la grandeur et la joie, la liberté et la pleine réalisation de la créature humaine. La vie de la bienheureuse Thérèse crie doucement depuis son cloître: Dieu seul suffit! »
– Bhse Laura Vicuna (1891-1904)
Née à Santiago du Chili, elle vécut surtout en Patagonie – Argentine, élève de l’Institut de Marie-Auxiliatrice à Junin, dans la Cordillère des Andes.
Lors de sa première communion à 10 ans, elle prononce ces trois promesses à Jésus:
« Je veux, mon Jésus, T’aimer et Te servir durant toute ma vie; pour cela je T’offre toute mon âme, tout mon cœur et tout mon être.
Je préfère mourir plutôt que de T’offenser par le péché; je veux donc m’éloigner de tout ce qui pourrait me séparer de Toi.
Je promets de faire tout mon possible, même de grands sacrifices, afin que Tu sois toujours plus connu et aimé, et pour réparer les offenses que, tous les jours, T’infligent les hommes qui ne t’aiment pas, spécialement celles que Tu reçois de ceux qui me sont proches. Oh, mon Dieu, accorde-moi une vie d’amour, de mortification et de sacrifice! »
La seule peine qui assombrit la joie de ce jour fut d’observer que sa mère ne participait pas à la Communion avec elle.
Peu après, ayant entendu l’évangile du Bon Pasteur (Jn 10), elle dit: « Si Jésus a offert sa vie pour nous, pourquoi ne puis-je pas le faire moi aussi?«
A 10 ans, elle offre donc sa vie pour la conversion de sa mère. Celle-ci avait un concubin qui déjà avait marqué au fer rouge utilisé pour marquer les bêtes sa précédente concubine, et leur infligeait de mauvais traitements
Laura mourut à 12 ans et 9 mois. Béatifiée en 1988. Elle est la plus jeune sainte non victime de mort violente.
« Oui Maman, je meurs, parce que je l’ai demandé moi-même à Jésus…
Cela fait presque deux ans que je lui ai offert ma vie pour toi, pour obtenir la grâce de ta conversion à Dieu.
Oh Maman! N’aurai-je pas la joie, avant de mourir, de te voir te repentir? »
Doña Mercedes, inconsolable, s’exclama: »Oh ma chère Laura, je te jure en cet instant que je ferai ce que tu me demandes…Je me repens, Dieu est témoin de ma promesse! » « Oui, ma fille. Demain matin, j’irai à l’église et je me confesserai ».
Laura chercha des yeux le Père Genghini, et lui dit: « Père, ma mère en cet instant promet d’abandonner cet homme; soyez témoin de sa promesse! »Puis elle ajouta: « Merci Jésus, merci Marie! Maintenant je meurs contente! »
– Bhx José de Anchieta (1534-1597), l' »apôtre du Brésil ».
Né dans une famille espagnole aux îles Canaries, il entre à 17 ans dans la province du Portugal des Jésuites. Après seulement 2 ans de noviciat à Coïmbra, il est envoyé au Brésil négocier la paix avec la tribu indienne rebelle des Tamuyas: sous leur menaces de mort, il leur annonce avec une grande paix et une grande bonté l’Evangile; Jésus étant ainsi aimé, toute la tribu se convertit. Ordonné prêtre à 28 ans, il se dévouera jusqu’à sa mort au développement humain et spécialement à la croissance spirituelle du peuple brésilien.
Le jour de la fête de Saint Paul en 1554, il fonde par une messe avec quelques frères la première mission avec un collège pour la conversion des Indiens: c’est l’origine de la ville de São Paulo. Il participera aussi à la fondation de Rio de Janeiro.
Il donne les sacrements, rédige le premier dictionnaire et la première grammaire en langue locale, prend la défense des indigènes et des pauvres, fonde des villages et des écoles pour les préserver de l’esclavage, des massacres et de la corruption, risque plusieurs fois sa vie pour les protéger contre les colons portugais. Il traduit les prières, hymnes et le catéchisme, compose des poèmes, du théâtre et des œuvres spirituelles en diverses langues, il est naturaliste, chirurgien et géographe. Béatifié le 22 juin 1980.
« Rien n’est pénible pour ceux qui n’ont qu’un but, l’honneur de Dieu et le salut des âmes.
Je pourrais vous dire encore bien des choses, surtout à propos des esclaves dont les uns meurent peu de temps après leur baptême et d’autres, baptisés depuis quelque temps, se présentent devant le Seigneur après s’être confessés. C’est pourquoi nous ne cessons, en quelque sorte, de visiter tous les villages, qu’ils soient peuplés d’indiens ou de Portugais, sans nous laisser arrêter ni par la bonace, ni par les pluies, ni par les inondations. Bien souvent nous traversons même de nuit d’épaisses forêts pour aller secourir les malades. Tout cela ne se fait pas sans peine, car les chemins sont difficiles, la température pénible et les villages à la fois très nombreux et très éloignés les uns des autres. Nous ne suffisons pas pour répondre à tous les besoins qui se présentent; et, serions-nous plus nombreux, nous ne le pourrions pas davantage. Ajoutez à cela que nous, qui essayons de répondre aux besoins des autres, sommes souvent en mauvaise santé et défaillons sur le chemin, en proie à toutes sortes de douleurs, si bien que c’est à grand peine que nous arrivons à achever notre route; en sorte que les médecins semblent avoir autant besoin d’une aide que les malades eux-mêmes. Mais rien n’est pénible pour ceux qui n’ont qu’un seul but, l’honneur de Dieu et le salut des âmes, des âmes pour lesquelles ils n’hésiteront pas à donner leur vie. Bien souvent nous interrompons notre sommeil pour aller vers les malades et les mourants. »
– Bhse Albertina Berckenbrock (1919-1931)
La « Maria Goretti du Brésil ».
Née parmi 9 enfants dans une famille très pieuse originaire de Westphalie (Allemagne) installée dans le nord du Brésil, Albertina avait deux repères spirituels: la Vierge Marie et le jeune Saint-Louis Gonzague (1568-1591), autre exemple de pureté. Elle affirma que Sa première communion fut pour elle le plus beau jour de sa vie. Délicate, modeste et serviable, elle partageait aussi son pain avec les pauvres. Un homme marié de 33 ans, Idanlício Cyprien Martins appelé aussi Maneco Palhoça, un Noir dont Albertina aidait parfois la famille), vivait avec sa femme et ses enfants comme employé des Berkenbrock, dans une maison voisine. Le 15 juin 1931, à quatre heures de l’après-midi, alors qu’Albertina accompagnait au pâturage le bétail de sa famille et que son père lui demanda d’aller à la recherche d’un bœuf qui s’était éloigné, elle rencontra Idanlício sur son chemin, qui s’offrit de l’aider. Lui indiquant par ruse une fausse direction, il la conduisit jusqu’à un bois tout près et lui proposa d’avoir des rapports sexuels. Albertina se débâtit vigoureusement. Idanlício tenta en vain de la violer. Réalisant qu’il ne parviendrait pas à ses fins et qu’elle pouvait le dénoncer, l’agresseur sortit un couteau et lui coupa la gorge. Albertina mourut sur place. Elle avait 12 ans et demi.
L’assassin désigna un autre homme, mais confrontés l’un après l’autre au corps de la victime, la plaie se fermait pour l’innocent et saignait abondamment devant le coupable, qui finit par avouer en prison.
L’enterrement eut lieu deux jours plus tard. Les habitants de São Luis et de nombreux villages d’alentour y participèrent, choqués par cette mort tragique, mais émus pour l’héroïsme avec lequel la jeune fille avait défendu sa pureté.
Sur le lieu du martyre, on édifia une chapelle dédiée à Santa Inés, une vierge martyre des premiers siècles du christianisme, et qui est devenue un lieu de pèlerinage très fréquenté. Des grâces nombreuses furent reçues par son intercession.
Béatifiée par B XVI le 20 octobre 2007.
– Bhse Chiara Luce Badano 1971-1990. Fille unique née après 11 ans mariage. Jeune fille très sportive, amoureuse de Jésus, morte d’un cancer des os à 19 ans.
Née à Sassello (province de Savone, NW). Son père est simple camionneur, la maman quitte son poste d’ouvrière dans une entreprise de pâtisserie pour s’occuper de sa fille. Dans un devoir d’école, elle demande à Jésus pour Noël non pas des jouets mais « la santé pour [sa grand-mère] et toutes les personnes qui ne vont pas bien« .
Chiara mettait Jésus à la première place. Elle l’appelait ‘mon époux’. Adolescente, elle s’inscrit au mouvement des jeunes Foccolari (communauté nouvelle) et choisit d’aller à la messe tous les jours.
A 12 ans: Aller chez sa grand-mère paternelle qui habitait la même maison lui coûtait un peu, parce cette dernière avait peu de sympathie, mais en montant les escaliers, Chiara répétait: « Je vais voir Jésus. »
A 13 ans: L’amour pour Jésus Abandonné occupe une place centrale: ce « nom » revient souvent dans ses lettres et ses conversations.
Allant à contrecourant, Chiara est surnommée la ‘bonne sœur’ parce qu’elle fréquente les Foccolari depuis l’âge de 9 ans.
A 14 ans: « Dans une contrariété, c’est le moment de dire oui à Jésus Abandonné et de sourire« .
Elle est attirée par un jeune homme du pays, mais se rend vite compte qu’il manque quelque chose dans leur relation et elle y met un terme, de façon mûre et directe.
Un jour, elle renonce à une robe qui lui plaisait, mais qui était trop courte, « parce que Jésus n’aurait pas été content« .
Elle tombe malade. « L’important, c’est de faire la volonté de Dieu: j’avais des projets personnels, mais Dieu avait les siens pour me garder avec lui« . « Jésus m’a envoyé cette maladie au moment juste. Vous ne pouvez imaginer quelle est ma relation avec Jésus maintenant! Il me semble qu’il m’appelle à quelque chose de plus, de plus grand… Peut-être vais-je rester sur un lit pendant des années. Je n’en sais rien. Pour moi, il n’y a que la volonté de Dieu qui importe: la faire bien, vivre l’instant présent« .
Quelqu’un lui dit: Moi, Jésus je ne l’ai jamais vu. Chiara répond: « Moi non plus, mais je le vois en toi. »
« Plus encore que de parler à Dieu, ce qui compte c’est de lui donner notre vie« .
« Je n’ai plus de jambes et j’aimais tant aller en vélo, mais le Seigneur m’a donné des ailes« .
« Si on me demandait maintenant si je voudrais marcher, je dirais non car ainsi je suis plus proche de Jésus. »
À présent, je n’ai plus rien, mais j’ai encore mon cœur et avec lui je peux aimer.
Jamais une plainte: « Si tu le veux, Jésus, je le veux aussi « A sa mère: « Sois heureuse, parce que je le suis« .
« Je refuse la morphine, car elle m’enlève la lucidité et je ne peux offrir à Jésus que ma douleur« .
Son médecin, non croyant et critique envers l’Église, dira plus tard: « Depuis que j’ai rencontré Chiara, quelque chose a changé en moi. Ici, il y a une cohérence, ici tout me plaît du christianisme. »
Béatifiée le 25 09 2010par B XVI.
– Bhse Sœur Dulce dos pobres (1914-1992)
« Irma la Douce », « Sœur Douce », ou « l’ange bon de Bahia », religieuse brésilienne qui a dédié sa vie aux pauvres et aux malades dans les bidonvilles.
Maria Rita de Souza Brito Lopes Pontes naît le 26 mai 1914, à Salvador de Bahia. Orpheline à 7 ans, elle commence à 13 ans d’aider les sans-abris dont le sort la bouleverse, devient enseignante et entre à 18 ans (1932) dans la congrégation des sœurs missionnaires de l’Immaculée Conception, dans le Nordeste (Etat du Sergipe, Brésil). En septembre 1935, celle qui s’appelle désormais Irma Dulce vient travailler comme infirmière, au sein de l’hôpital Espagnol de Salvador.
Très marquée par la pauvreté de la population, elle décide de créer un système d’assistance aux communautés les plus nécessiteuses, notamment dans le bidonville d’Alagados (= les « inondés »). Elle fonde une congrégation religieuse au service des plus pauvres. Le jour on alphabétise les enfants, et le soir les adultes. Cela lui semble encore trop peu: elle décide alors d’offrir le catéchisme aussi aux travailleurs dans les usines et le bâtiment, sur leur lieu de travail à l’heure des pauses repas. « Il nous faut semer dans ces cœurs, parfois si en colère, la bonne semence; nous semons dans les cœurs de ces enfants l’amour et le bien, pour les conduire à Dieu. Nous devons donner le bon exemple (…) Nous avons besoin de gagner ces petits cœurs à Dieu: notre mission est extraordinaire! »
Des malades commencent à venir la voir en grand nombre; en 1939, dans une vieille maison abandonnée, elle improvise un bureau médical, c’est le début d’un hôpital à Salvador, allant d’abord de maisons abandonnées en poulaillers, l’Hospital Santo Antonio (inauguré pour de bon en 1960), trouvant le temps d’achever pour cela des études en pharmacie. « Nous devons faire une confiance inconditionnelle à la Providence. Ne nous inquiétons jamais de savoir combien de gens seront d’accord, pour payer les funérailles, les soins médicaux, etc. (…)Notre travail étant de Dieu, nous ne manquons jamais de rien, c’est Lui qui nous soutient ».
Elle recommande à ses sœurs la prière et le travail assidus. « Nous devrions vivre les Evangiles. » « Faisons de nos vies, notre travail, une prière continue dans l’union parfaite avec Dieu ». « La prière est la force de notre âme. Sans elle nous ne pouvons pas nous garder en sécurité. Puisse Dieu nous accorder la grâce de vivre toujours dans la prière. La prière est comme l’air à l’âme. La grâce de Dieu et l’Eucharistie nous donnent la force de surmonter tous les obstacles et de surmonter les luttes de la vie quotidienne. C’est dans la communion que nous trouverons la force de surmonter toutes les difficultés ».
Avec sa congrégation, Sœur Dulce propose des activités culturelles et récréatives pour les plus démunis, fonde un foyer pour enfants des rues, offre une formation professionnelle à 300 enfants, gère une boulangerie et un atelier de produits orthopédiques.
Elle rencontre Mère Teresa, et Jean Paul II lui rend deux fois visite à Salvador, la dernière fois alors qu’elle était gravement malade, peu avant sa mort.
« Malgré une santé fragile, et à l’image de Mère Téresa, Irma Dulce a accompli un énorme travail pour aider les plus pauvres. Elle a développé une immense œuvre sociale, à Bahia, qu’elle a gérée avec énergie et dévouement jusqu’au dernier jour de son existence. » Pressentie pour le Nobel de la Paix en 1988, elle est béatifiée le22 mai 2011 à Salvador de Bahia devant 70 000 personnes.
Son corps incorrompu est à la Cathédrale de Salvador de Bahia.
– Bhx Adilio Daronch (1908-1924)
Troisième de huit enfants dans une famille originaire d’Italie dont le père était pharmacien, Adilio assiste le père franciscain Manuel Gómez González dans ses longues missions d’évangélisation des pauvres dans le Sud du Brésil, notamment chez les Indiens Kaingang. Le 20 mai 1924, au cours d’une tournée près de la frontière uruguayenne, alors que le père venait de célébrer la messe, une des bandes révolutionnaires de la région leur offrit de les escorter à la ville voisine. C’était un piège: emmenés dans une forêt profonde, ils furent liés chacun à un arbre, battus et exécutés au fusil. Il semble qu’on leur ait reproché d’offrir une sépulture chrétienne aux victimes des parties adverses, ce qui constitue une œuvre de miséricorde, et de prêcher la réconciliation. 4 jours après, leurs corps intacts malgré la chaleur humide et les bêtes sauvages furent recueillis par des paroissiens.
Adilio est donc martyr pour le Christ à 16 ans.
– Bhx Pier Giorgio Frassati (1901-1925)
Exemple de pureté, joie rayonnante, piété, et liberté, patron des jeunes et des sportifs…
Fils d’un agnostique, directeur de la Stampa (journal de Turin), Pier Giorgio est élève ingénieur, et au lieu des mondanités, consacre ses temps libres à secourir des centaines de pauvres, qui à la surprise de tous viendront à ses obsèques. Il aime prier le chapelet.
Toute la vie de Pier Giorgio est marquée par le don de soi aux plus pauvres qu’il appelle sa famille, par son engagement social très poussé, par un amour de Dieu sans limite. Il entre dans le laïcat dominicain. Il contracte la poliomyélite lors d’une visite chez ses pauvres et meurt à 24 ans.
* « Dans la Sainte Communion, Jésus vient me visiter chaque matin, je le Lui rends en visitant mes pauvres ».
* « Tu me demandes si je suis heureux, et comment pourrait-il en être autrement? Tant que la foi m’en donnera la force, je serai toujours heureux. Tout catholique ne peut qu’être heureux. La tristesse doit être bannie des cœurs animés par la foi. La douleur n’est pas la tristesse, qui est la pire des affections« .
* « Mets Dieu au centre de toutes tes actions; alors tu arriveras au but ».
Aie le « Courage de choisir ce qui est essentiel dans la vie! ». Il faut « Vivre et non vivoter! »
« Faisons le bien quand il est encore temps« .
* Unissons nous par la prière, le rire, la montagne. On passera peut-être pour des types louches (tipi loschi), des révolutionnaires de la mixité ou de la franche rigolade, mais qu’importent les apparences si nous avons pour devise que « verso l’alto« .
* « Vivre chrétiennement est un renoncement et un sacrifice continuel, qui, pourtant, ne pèse pas, si on pense que ces quelques années passées dans la douleur comptent bien peu au regard de l’éternité, où la joie n’aura ni limite ni fin et où nous jouirons d’une paix impossible à imaginer.
« Il faut s’agripper fortement à la foi. Sans elle, que vaudrait toute notre vie? Rien, nous aurions vécu inutilement. La foi qui m’a été donnée au baptême me suggère d’une voix douce: « Par toi-même, tu ne feras rien. Mais si tu prends Dieu pour centre de toutes tes actions, alors, tu arriveras au but« .
Béatifié en 1990 par Jean-Paul II: « Comme lui, découvrez que cela vaut la peine de s’engager pour Dieu et avec Dieu, de répondre à son appel dans les choix fondamentaux et quotidiens, même quand cela coûte! ». Pier Giorgio « vécut sa formation chrétienne avec un grand engagement et donna un témoignage de foi simple et efficace ». « Un jeune fasciné par la beauté de l’Evangile des Béatitudes, qui expérimenta toute la joie d’être un ami du Christ, de le suivre, de se sentir membre vivant de l’Eglise ». « il est l’homme des huit béatitudes ».
– Bhx Isidore Bakanja (+ 1909)
Catéchiste zaïrois tué à environ 20-25 ans par torture, parce qu’il portait le scapulaire de la Vierge Marie, par un européen qui haïssait les catholiques à Busira le 12 août 1909.
Isidore était catéchumène chez les Pères trappistes, à Mbandaka, au Zaïre. Le patron qu’il servait, un colon belge franc-maçon, n’admettait pas ses dévotions (tel le chapelet et le scapulaire de Notre-Dame du Carmel); il le battit à mort. Il mourut, après avoir pardonné à ses assassins, assisté par les missionnaires trappistes. C’était le 12 août 1909.
M. Van Cauter, appelé Longange, est un homme très dur, qui n’aime pas les Africains convertis au christianisme. Il défend à Bakanja d’enseigner la prière à ses compagnons de travail, et lorsqu’un jour il voit le scapulaire qu’il porte au cou, il le punit par 25 coups de chicote, une lourde cravache garnie de clous pointus, qui lui arrache la peau et la chair. La punition se répétera plusieurs fois: il reçoit environ 250 coups avant d’être jeté au cachot avec les fers sans soins ni nourriture. Après 4 jours, alors que le « maître » craignant une inspection essaie de le cacher, Isidore se laisse tomber dans un marais.
« Je vis un homme, le dos labouré de plaies profondes, suppurantes et puantes, couvert de saleté, harcelé par les mouches, s’aidant de deux bâtons pour s’approcher de moi, rampant plutôt que marchant. J’interroge le malheureux: ‘Qu’as-tu fait pour mériter une telle punition? »Il est recueilli dans un village et dit: « Bien sûr qu’au ciel, je prierai pour lui. »
Jean-Paul II à l’Eglise de Kisangani, Zaïre, 5 mai 1980: « : Isidore Bakanja, un vrai Zaïrois, un vrai chrétien. Après avoir donné tout son temps libre à l’évangélisation de ses frères, comme catéchiste, il n’hésita pas à offrir sa vie à son Dieu, fort du courage qu’il puisait dans sa foi et dans la récitation fidèle du rosaire. » Béatifié le 24 avril 1994 pendant le synode africain.
– Bhx Frédéric Ozanam (1813-1853)
Laïc père de famille, intellectuel engagé dans la charité concrète, fondateur à 20 ans de la « Société de Saint-Vincent-de-Paul » au service des plus pauvres, pionnier du catholicisme social.
Elevé dans une famille chrétienne de Lyon, il sort à 15 ans d’une crise de la foi, aidé par un prêtre qui l’aide à comprendre que la foi et la science ne peuvent pas s’exclure l’une l’autre. Docteur en droit et en lettres, il enseigne à la Sorbonne, et amènera l’archevêque de Paris à organiser les « Conférences de Carême » à la cathédrale pour lutter contre l’orgueil et les mensonges du rationalisme. Il coopère avec la sœur (bienheureuse) Rosalie Rendu au service des habitants des quartiers les plus pauvres.
« Il faut joindre l’action à la parole, affirmer par des œuvres la vitalité de notre foi ». « Enserrer le monde d’un réseau de charité. »
« Je veux ce que tu veux, Seigneur; je veux comme tu veux; je veux quand tu veux; je veux parce que tu veux. »
Il meurt de la tuberculose. Béatifié pendant les JMJ le 22 août 1997 par Jean-Paul II.
Son œuvre sociale compte aujourd’hui 800 000 membres répartis en 47 600 Conférences, dans 132 pays.
– St Georges martyr (280-303)
Le « grand martyr ». Originaire de Cappadoce, Georges est officier romain à Lod-Lydda (Palestine romaine). Après avoir combattu et vaincu le démon sous la forme d’un dragon malveillant, il refuse de sacrifier aux dieux païens de l’empereur Dioclétien. On le fait couper en morceaux, jeter dans un puits, avaler du plomb fondu, brûler dans un taureau de bronze chauffé à blanc, jeter dans la chaux vive, attacher à une roue suspendue au dessus d’instruments tranchants, marcher avec des chaussures garnies de pointes rougies au feu, et avaler du poison. Mais le saint qui endure tout pour l’Amour du Christ est plus que coriace, et ranime même un mort. Alors on le fait décapiter, avant de donner son corps en nourriture à des oiseaux de proie.
Il est titulaire de plus de mille églises. Il est le patron céleste de l’Angleterre, de l’Ethiopie et des militaires (notamment l’arme blindée, ou cavalerie).
– Sts André Kim et compagnons: 103 martyrs de Corée, entre 1839 et 1867: 92 laïcs coréens, 7 prêtres missionnaires et 3 évêques missionnaires français).
Le père d’André, saint Ignace Kim, fut décapité pour le Christ dès 1839. Saint André le fut aussi, après d’horribles tortures, 9 années plus tard, il avait environ 25 ans. Il était le premier prêtre coréen, et le premier prêtre martyr connu de ce pays où l’Eglise est en pleine croissance aujourd’hui. Plus de 10 000 chrétiens donnèrent ainsi le témoignage de leur foi au prix de leur vie. Parmi eux des jeunes filles de 15 ou 17 ans, des garçons de 13 ans. Beaucoup furent victimes de trahison ou se livrèrent pour en sauver d’autres, et subirent des tortures « raffinées ». Canonisés par JP II en 1984. Unissons nos prières et petits sacrifices aux leurs pour que les Chrétiens victimes de la plus grave persécution actuelle en Corée du Nord reçoivent d’abondants secours spirituels et que leurs bourreaux rencontrent l’Amour du Christ.